Vous pensez bien, moi la Singette qui vit nue à toutes les saisons 365 jours par an et qui me joue des fringues des humanos, ces tarte qui ressentent le besoin de se fringuer selon une fringale de la relève du défit de la galle, plus par habitude que pour planquer leur pudibonderie issue des bondieuseries, j’ai adoré l’attitude respectueuse de Claude Jacquot vis-à-vis des femmes mes frangines peu ou pas émancipées.
Chez Claude Jacquot, toutes les catégories socioprofessionnelles de femmes entre 22 et 66 ans sont représentées dans leur vérité première : leur corps nu. Comme si les propos du photographe japonais Araki vérifiaient et pointaient le point sensible de l’identité mise à nu de ses modèles volontaires et non professionnels à l’orée de leur art de se montrer, de se dénuder en toute simplicité : « Il n’y a rien de plus spectaculaire qu’une femme entre deux âges. J’ai toujours eu la conviction un peu démodée que l’authenticité ne pouvait être créée que par des personnes qui sont elles-mêmes authentiques ».(in Philippe Forest, Araki enfin L’homme qui ne vécut que pour aimer, page 59).

L’authenticité, le mot est lâché ! En plus de son regard bienveillant porté à la femme, Claude Jacquot sait s’effacer devant le modèle empêtré dans son questionnement, quant à sa représentation forcément en porte à faux avec les canons de la beauté calquée et empêtrée sur papier glacé comme un emballage de marchandise. Puisque ce sont elles qui choisissaient les poses et les photos à publier dans le livre. De plus, Claude Jacquot a recueilli leurs témoignages, semblables à une légende de leur passage à l’acte de se montrer telle qu’en elles-mêmes au naturel : « Il y avait beaucoup d’émotions et des confidences sur l’apport et l’intérêt pour elles de participer à cette expérience unique pour elles. Certes, elles ne sont pas des écrivains mais de l’avis de beaucoup elles arrivent à exprimer infiniment de sentiments, d’émotions. Les textes sont indissociables des photos. Ce livre est inconcevable sans les écrits ».
Je vous livre certains de leurs témoignages émouvants : « Lors de la séance, la rebelle que je suis a éprouvé un incroyable sentiment de pure liberté » (Odile), « Je n’ai pas cherché de thérapie. J’ai participé pour le plaisir » (Sylvie), « Cette rencontre est aussi un vrai moment de partage – un mélange de pudeur et de délicatesse, un échange de regards et de mots » (Katy).

Claude Jacquot a travaillé ses images selon les bons soins du noir et blanc et ce n’est pas un hasard cette histoire de grain : « Pour les photos de nu, j’utilise le noir et blanc. La réalité, certes est en couleur et le couleur convient souvent pour les paysages, sauf à mon avis et la plupart du temps pour le rendu de la peau ».
D’autres projets en vue ? « Après l’exposition à Arles lors des Rencontres Internationales de la Photographie en juillet 2008 et la représentation du livre à un public nombreux, j’ai entamé une tournée pour présenter le livre : Dax, Sarlat, Fleurance, Montmorillon, Orthez, Saint-Quentin, Sainte-Hélène, Arcachon, Laon, Amiens… Au cours de ces nombreux déplacements en France, je réalise de nouvelles prises de vues, car l’idée d’un tome 2 se précise. Les femmes seront bien sûr différentes et les situations autres ».

L’auteur se prête volontiers à des séances de dédicace en librairie, bibliothèques, salons.

Pour se procurer le livre de Claude Jacquot autoédité, vous pouvez joindre l’auteur au 06 08 61 82 68 ou par courriel : atelier.3.14@wanadoo.fr. Il vous indiquera les librairies qui ont souhaité diffuser le livre ou vous pourrez lui commander directement sous envoi collisimo pour la France. Aux lectrices et lecteurs du Mague, lors de votre commande, un livre surprise sera joint en cadeau.

Nues tout simplement de Claude Jacquot, format 23 x 23 cm, couverture carton, 96 pages, 77 photos, prix : 35 euros + 6 euros de frais de port soit 41 euros, juin 2008

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