KESKE LE MAGUE ?
Le MAGue est né d’une frustration où rien à l’époque n’existait sur Internet. Il a en effet surgi sur le réseau mondial le 1er janvier 2003, en reprenant les contenus du site eterviews.com, parce que VIGNALE ne se satisfaisait plus de mettre en ligne les interviews qui lui étaient accordées par les personnalités du monde des médias et du people, et souhaitait donner lui aussi son avis sur la vie culturelle. Depuis, Le MAGue donne un éclairage différent sur l’information dans les sphères de l’art, mais il parle également des événements nationaux ou internationaux, des débats de l’actualité politique et sociale… C’est ainsi qu’il produit un OVNI intéressant dans le monde des médias.
Aucun rédac’ chef, aucun directeur de l’information n’y commande d’article à des journalistes ou à des pigistes, à des photographes ou à des dessinateurs pour remplir la page du jour ou du lendemain ! Dans la rédaction, personne ne flippe lorsqu’elle ne suit pas l’actualité comme à la télévision ou dans la presse. Chacun peut se permettre de parler de tout et de n’importe quoi, à n’importe quel moment. C’est le fun intégral : il n’y a pas d’intérêt à faire un sujet pour faire plaisir au patron, au député, au président de l’association du coin… Les auteurs du journal Le MAGue ne viennent pas forcément du journalisme. Bien peu d’ailleurs, possèdent la sacro-sainte carte de presse. Pourtant, de grands noms ont publié dans ses colonnes : Gilbert Collard, Brigitte Bardot, Denis Robert, Erwann Desplanques. Le MAGue a sorti la 1ère interview de Renan Luce. Et tout le monde a le droit d’y dire ce qu’il pense !
Le MAGue ne nourrit pas d’affinité avec les partis politiques, hormis celui d’en rire. Partant du principe que l’hypertextualité est la chose la plus littéraire qui soit, VIGNALE a voulu agréger toutes les tendances du kaléidoscope. Il a souhaité que des libertaires écrivent dans Le MAGue, ce qui lui donne un ton souvent explosif, et l’absence de ligne éditoriale lui donne un aspect populiste. Il a l’air d’être un journal de gauche, mais en réalité, il cherche à combiner la thèse et l’antithèse. En ancien français, le mague est un magicien… C’est un nom original et tout de suite identifiable pour la majorité des lecteurs, puisqu’il joue sur la sonorité mag’. Le journal est partenaire d’expositions et de festivals, c’est pour cela qu’il est souvent sollicité par les médias. Titre de gloire : Minute a dénoncé Le MAGue ! Seule ombre au tableau, le journal a été condamné en tant qu’éditeur pour des messages postés en réaction sur les forums. Mais il cherche toujours à imaginer de nouvelles formes d’intervention et de communication avec les lecteurs, afin de dynamiser le site et de le rendre vivant et participatif. 4 millions d’entre eux ont déjà lu Le MAGue.
Participatif en diable et haut de gamme — 68,37% de ses lecteurs sont classés CSP , Le MAGue ne fonctionne qu’à l’empathie. En effet, il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste pour apporter quelque chose au débat public. Si Le MAGue publie autant les gens connus que ceux qui ne sont pas connus, le journal n’est pas branché sur l’info, mais il doit présenter une information transversale. L’absence de méthode et de moyens ont forcément un retentissement sur la façon dont il est perçu. Sa formule a été reprise à maintes reprises avec les sites participatifs, les pure players qui ont fleuri depuis deux ans sur Internet. Une différence existe cependant avec ces médias modernes et professionnels : la place et la visibilité accordée à chacun des contributeurs est identique. Comme les films de Claude Lelouch, il se fait tout le temps dans le work in progress, ce qui donne au journal un caractère de bricolage ahurissant. C’est pourquoi une université américaine a souhaité acheter le fonds du journal aux fins d’étude.
Si l’incidence crée l’originalité, bien des rédac’ chef sont sidérés par le fonctionnement du journal Le MAGue. Le journal a donc besoin de trouver d’autres moyens pour évoluer, pour s’améliorer, pour poursuivre cette aventure originale. S’il n’a pas l’ambition de se saisir des méthodes de travail des organes de presse installés, il a besoin de temps et d’argent pour prendre du temps sur les dossiers, réaliser des enquêtes et des reportages, se consacrer à l’investigation, et pourquoi pas, embaucher une équipe restreinte et rémunérer ceux qui participent à sa mise à jour. Par exemple, et pour pallier à l’absence de conférence de rédaction, le journal souhaite mettre en place une salle de rédaction virtuelle. Il cherche également des partenaires pour l’aider dans son développement. Le MAGue est lu en ce moment par 284880 visiteurs uniques tous les mois. Dans cette auberge espagnole, où l’égalité fait loi dans la liberté de ton et du choix des sujets traités, ce journal est sans doute une contribution à l’enrichissement de la culture générale et du débat public, aussi bien dans son pays d’origine, la France, que dans tout l’espace francophone.
Aujourd’hui, Le MAGue est à la croisée des chemins. Pour conserver son identité sur un réseau qui ne cesse de prendre un virage de plus en plus commercial, il doit se professionnaliser. D’un autre côté, l’appel à des contributions bénévoles lui confère un aspect dilettante, qui lui convient dans la mesure où il n’est pas nécessaire de tout prendre toujours très au sérieux. Le MAGue, c’est l’information coup de cœur, coup de poing et coup de pique… et surtout subjective ! Sur la plupart des sites participatifs, l’avalanche de contribution ne permet pas à chacun d’acquérir la visibilité qu’il souhaite. Il en résulte bien souvent une perte de fraîcheur, et même de qualité. Enfin, il lui faut trouver un moyen terme entre le bénévolat, qui finit toujours par lasser les bonnes volontés, et le journalisme professionnel qui se suffit trop souvent à commenter le fil des dépêches. En cela, vous pouvez nous aider.