C’est en 2015, pendant une soirée musicale chez de nouveaux amis avec qui j’avais parlé instruments et musique, que j’ai fait la connaissance de Puce (batterie) : je m’étais pointé un vendredi soir à leur studio avec une gratte, des pédales d’effets et mon lourd ampli Orange. J’ai tourné tous les boutons à fond et 4h plus tard, j’étais sourd, aphone, tremblant et courbatu mais submergé par une émotion folle.
Puce est venu me voir : « il paraît que tu cherches un batteur pour monter un groupe ? ».
De là, l’envie de remettre enfin le pied à l’étrier est devenue plus forte que tout !

Avec Puce à la batterie, Skinny dans un premier temps à la basse, la rencontre avec d’excellents musiciens, tous différents, a permis la maturation du projet initial.
Pendant 1 an, en tête à tête avec Skinny, on a fait le tri des 50 morceaux et bouts de ficelle pondus pendant cette période créative.

Quelques péripéties plus tard (impliquant une tornade, de l’alcool, des punks, les gilets jaunes….), le groupe a pris une forme plus traditionnelle en 2019 avec toujours Puce à la batterie, Skinny à la guitare et M-ti à la basse.

Pendant 9 mois nous avons travaillé autour des promesses d’un manager de l’ombre de nous aider à percer. Cette période a permis de renforcer la cohésion du groupe et son caractère soudé, on a gagné une meilleure dynamique de travail et des exigences plus affirmées.

On a pas mal bossé en studio pour façonner la matière sonore et l’identité du groupe.
Notre premier EP « Nancy » propose 4 morceaux, dont 2 ont été mixés aux USA par James Treichler de « wave upon wave » dans l’Illinois.
Grâce à cette collaboration internationale, on a l’immense plaisir d’entendre nos morceaux sur des radios indépendantes à travers le monde : France, Canada, USA, Mexique, Angleterre, Afrique du Sud, …

Au printemps 2020, on a eu la chance d’être un des derniers groupes à se produire en live dans les meilleures conditions possibles au « 180 » chez Eric Ginhac ( à Sainte-Bazeille) lors d’un concert d’une intensité émotionnelle incroyable qui a donné lieu à une captation vidéo.
Notre pierre fondatrice à nous….

Partis sur cette lancée créatrice, on travaille actuellement sur la production de contenu multimédia à proposer au World Wide Web pour faire connaître notre musique, nos inspirations et nos ambitions au format 2.0.

Quand tu prend un batteur qui a commencé à taper sur des casseroles, et qui dès ses 8 ans a pu commencer l’apprentissage de ce qui restera son instrument de prédilection « la batterie »
Un bassiste qui lui est passionné depuis toujours pas l’univers de l’infrabasse et des cordes, qui s’est forgé une expérience au rythme de ses rencontres et projets musicaux.
Une rencontre un soir de lune ascendante dans les marécages de sud Gironde entre celui qui allait devenir le guitariste de ce projet et celui qui n’attendait que lui pour calmer sa fuerie créatrice .
Le fameux créateur au besoin de soutien sincère, c’est celui qui a prit part au chant, celui qui a un univers débordant d’imagination, le même qui préfère fuir depuis toujours le conformisme pour laisser libre l’expression de son art.
Le tout nous donne la recette magique de CCQUEEN.

Un remède à toutes prises de têtes, il nous démontre que la musique est avant tout un moyen d’expression, et qu à partir du moment ou l’expression est sincère le message passe. Ce groupe n’est qu’à ses débuts c’est une certitude, au moment du retour à la normale il faudra compter sur eux car eux sont prêt.
J ai pu les interviewer et leur poser ces quelques questions.

CCQUEEN c’est avant tout un travail d’équipe fort de ses expériences passées ?
Absolument !!! C’est d’ailleurs l’intérêt même de ce projet. Une histoire de maturité face aux expériences passées, aux réussites et aux échecs. On a tous eu plein de groupes avant celui-ci qui ont plus ou moins marché.
C’est ce que j’ai été chercher chez ces musiciens : leur expérience ! C’est je crois le but de toute relation humaine valorisante. Apporter son expérience au sein d’un groupe pour faire monter l’ensemble vers une meilleurs qualité générale.
Chacun a sa place et y exprime dans son savoir-faire personnel. Ensuite on recarde tout ça ensemble. On est ensemble très directes et à l’écoute les uns des autres, ce qui crée une atmosphère très propice à la création. J’apporte souvent une ligne de conduite car il faut toujours un lead pour ne “pas partir dans tous les sens”.

En lisant votre biographie on se dit que tout sonne comme une évidence, de votre musique à votre rencontre entre vous 4 , en passant même par celle d’un manager de l’ombre, une bonne étoile est au dessus de votre tête ?
HAHAHA
pardon…
HAHAHA…
Je ne pense pas qu’une “bonne” étoile soit au dessus de notre tête. En fait, pendant un temps on pensait plutôt que c’était l’inverse. On a vraiment vraiment galéré plus d’une fois dans nos projets.
Je ne vais pas tout résumer ici (et je garde la place pour d’autres interviews futures) mais on a eu un paquet de ratés et de désillusions… Comme par exemple un EP à 1500€ qui est perdu quelque part sur un disque dur, un “manageur de l’ombre” bourru et colérique qui nous a vendu du rêve (mais encore une fois nous a quand même motivés et poussés dans nos exigences) et pleins d’autres anecdotes qui nous ont souvent fait nous demander si on été pas un brin maudits…
 
Pour l’évidence : La réponse est : ON LAISSE LA PART BELLE AU HASARD HEUREUX. On travaille un maximum de notre côté afin d’être parés le plus possible à toutes les éventualités mais on garde une grand porte ouverte au vent de l’aventure et à la puissance discrète du hasard. On travail surtout à notre cohérence en temps “qu’entité groupe” et à notre adaptabilité en fonction des hasards.
On est chaud et on garde la tête froide en même temps pour être efficace en toute circonstance, y compris dans nos rencontres.
On prend le bon là où on peut le prendre. On s’accommode du reste.
C’est presque la philosophie du groupe.

Premier EP 4 titres dont deux mixés aux USA, chance énorme et surtout flatteuse pour un début d’être écouté outre Atlantique ?
Ah OUI ! J’ai vécu aux USA et j’y ai gardé quelques contacts “par hasard”… Du coup, on en profite. Travailler avec James Treichler est un privilège, car il est hyper judicieux et compétent.
Pour le reste, on arrive petit à petit à faire diffuser notre musique aux quatre coins du monde. C’est une volonté de profiter d’un monde 2.0. Je suis personnellement contre la mondialisation et plutôt résilient dans mes actions concrètes écologiques économiques locales et quotidiennes. Mais lorsqu’il s’agit de création artistique, je pense que l’on vit une époque potentiellement extraordinaire !!! On est actuellement diffusé pas mal au Royaume-Unis, USA, Canada, espagne et Amérique du Sud. Paradoxalement, on a pas (encore) trop trouvé la voie d’approche pour la France, ça vient plus doucement.
On a pas pour prétention d’être un groupe “reconnu internationalement” mais on veut quand même fonctionner “à l’international”. On emprunte cette voix en tout cas.
On est en train actuellement de plancher sur une Carte Virtuelle Mondiale référençant nos passages radios, chroniques, interview et autres écoutes marquantes ( Le Mague en fera partie par exemple). C’est une démarche artistique volontaire, pas un excès d’ego. Chacun s’installe là où il estime qu’est sa place… On veut voyager, même virtuellement.

Printemps 2020 dernier concert et depuis arrêt total de la scène, comment vous êtes vous occupé jusqu’à ce jour ? Des projets ?
Alors… Notre dernier concert marquant était celui au 180 de Sainte Bazeilles chez Eric et Sandrine Ginhac. C’est là que Seb SINGKIPOO a fait la capta qui est sur YouTube (et je vous invite à nous liker et a cliquer le plus possible, on a besoin de ce référencement !!! Merci merci merci). Puis 3 autres concerts pendant l’été, on mesure aujourd’hui la chance qu’on a eu.
Sinon, on a bossé sur mille choses. On a fait un GROS point sur l’optimisation de notre matériel et des différents réglages à apporter pour monter notre son d’un gros niveau qualitatif. On a investi la totalité des euros qui nous restait dans l’acquisition d’un système de prise de son autonome qui nous donnera une grosse aisance lors des concerts futurs, ainsi qu’un système de lumières DIY pour notre scénographie (en cours d’élaboration).
On a enregistré un live d’une heure dont la diffusion radio commencera à Londres le 3 Avril, suivi normalement de Lima puis Buenos Aires puis… on verra.
Skinny Bob travaille sur des remix de nos morceaux dans d’autres styles musicaux pour le plaisir de voir hocher les têtes et bouger les fesses.
On a enfin ouvert un compte Instagram et un site Web grâce à WEby notre web-accompagnatrice.
On a commencé à travailler avec des structures locales d’accompagnement des artistes afin de comprendre un peu mieux les rouages de cette industrie.
Et je ne compte plus mes heures de création graphique pour le groupe et de mails envoyés ici ou là…

Un mot de la fin ? Un coup de cœur ? Un coup de gueule ?
Un mot de la fin : Merci à chaque participant / auditeur qui portera un intérêt à cette énergie qu’on tente de déployer honnêtement.

Un coup de coeur : Fontaines D.C. (je ne décroche pas de ce groupe depuis 2 mois)

Un coup de gueule : Pour secouer les consciences surtout, plus d’autonomie collective et de résilience individuelle pour une meilleure cohérence globale du monde.

Sonakid : chant / clavier / guitare
Skinny Bob : guitare / chœurs
M-Ti : basse / chœurs
Puce : batterie / percussions

Lien Instagram
https://instagram.com/ccqueenband?igshid=9hipo7jkwkew

Lien spotify
https://open.spotify.com/album/5TzsrYXXPpe8Rcv5eGw09D?si=n__AOiu2QEi3QPsl9VPSNQ&nd=1

Website
www.ccqueenband.com