1. Bonjour Lazare peux-tu te présenter à celles et ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Je ne suis rien, ni personne ; ni plus ni moins qu’un petit pion d’une société, que l’on bouge au gré de ses besoins. Je suis parisien, je suis montagnard, je suis rhônalpin. Pas tout à fait humain, je me sens loin des miens, de ceux que je dépeins. Et je souffre, de n’être entendu.

2. Quelle est la genèse de "La Salle d’ébats" ?

Un évènement douloureux dans ma vie personnelle m’a subitement poussé à écrire … beaucoup. Je me suis alors imaginé un rôle symbolique que je devais jouer dans notre société. Alors j’ai écrit et j’ai commencé ce projet. Un texte, deux textes, une dizaine, et les mots continuaient à affluer. Je passais l’hiver à la montagne, pour me retrouver un peu. Le studio que j’occupais tout de bois vêtu et dans un village des plus champêtres incitait à la rêverie. Un soir, j’ai pris une douche chaude (après une journée de snowboard des plus sportives) et la vapeur embuait les vitres de ma salle de bain, et je fermais les yeux en rinçant mes cheveux, et j’ai vu s’activer, face à l’écran vaporeux quelques produits de beauté : De là est née "la salle d’ébats".

3. Néologisme, mots valise, jeu de mots, l’écriture de ce premier épisode est dense et particulièrement travaillée...

C’est peut-être même là la limite de ce court métrage. Du moins de cette première partie car la deuxième est beaucoup moins dense en calembours et son rythme est aussi plus allégé. Je crois en effet avec du recul et au vu des retours que l’on peut me faire que la plupart des spectateurs ont du mal à pénétrer ce type de contenu un peu trop hermétique ! J’ai même des proches qui m’ont dit découvrir encore des sens cachés au deuxième ou troisième visionnage !

4. Ce projet artistique semble très ambitieux...

En effet, « La salle d’ébats » n’est que la bande annonce d’un projet beaucoup plus vaste qui vous sera dévoilé à la fin de la deuxième (et ultime) partie. Projet pour lequel j’espère une mobilisation certaine du milieu littéraire.

5. Il y a un grand travail référentiel et sur l’image ?

Il y a surtout, je l’avoue, une grande part d’inspiration divine, comme si l’on me dictait ce qu’il fallait que j’écrive ! Plus sérieusement, j’ai tendance à me laisser guider par les sons lorsque j’écris. Quant aux images, elles sont avant tout le moteur de mon écriture et je les adapte en fonction du matériel à ma disposition, car mon budget est extrêmement faible !

6. C’est un projet finalement très littéraire ?

C’est un projet à la croisée des mondes littéraire, du rap ou du slam ; du déclamé, du cinéma et prochainement du monde numérique.
C’est un véritable manifeste politique, philosophique et poétique qui j’espère, plaira au plus grand nombre !

7. Si tu avais un empire qu’en ferais-tu ?

J’abolirais la propriété des personnes morales, qui à mon sens crée énormément d’inégalités dans notre société.
Je mettrais fin au dérives évidentes du capitalisme exacerbé dans lequel nous vivons,
J’aimerais aussi mettre fin aux guerres, aux croisades religieuses toujours bien réelles, à la répartition honteuse des richesses dans le monde, et à l’oppression des peuples qui le sont toujours.

Ou peut être finalement, qu’une fois les pleins pouvoirs en ma possession, je sombrerais dans la paresse intellectuelle, dans la luxure et dans la recherche d’une domination de l’autre toujours plus exacerbée ! Car apparemment c’est plutôt ça la tendance chez l’Homme …

8. Un petit teasing sur les prochains épisodes stp ?

« J’annonce, une fin déconseillée au plus de 2001 !
J’annonce, que le non-sens sera compris !
J’annonce, la grande publicité ! »

9. Je te laisse le mot de la fin cher Lazare !

Prenez et mangez en tous, ceci est mon corpus livré pour vous ! (Ça aussi c’était un petit teasing)

Voir LA SALLE D’EBATS : Episode 1 : https://www.youtube.com/watch?v=J2TuUernODk
Episode 2 : https://www.youtube.com/watch?v=ho2Eq517L7U