Ma défense de Jean-Marc Morandini !

Ma défense de Jean-Marc Morandini !

Les mises à Mort modernes se font en pleines lumières médiatiques, dans les journaux en papier, sur le web dans sa virtualité efficace, rapide et agressive. Ce sont des meurtres symboliques violents de bouc émissaires qui ont plu, un temps, au pouvoir, aux puissants et au public puis qui pour une raison ou une autre passent de mode, dérangent ou agacent et doivent disparaitre aussi rapidement qu’ils sont montés ’ans une mécanique implacable, inhumaine et dommageable pour tout le monde. Jean-Marc Morandini a souvent été un mal aimé puis un adoré des Média puis de nouveau un mal aimé et sa réussite, son omniprésence, son indépendance en ont fait un fort et fragile à la fois, et sans nul doute un homme à abattre. On ne fait tomber que ceux qui ont gravi des sommets. La jalousie est le moteur des exécutions publiques. N’aimant pas qu’on tire sur les ambulances, et étant contre les injustices, j’ai vraiment envie, aujourd’hui, de défendre Morandini, et ce pour plein de raisons. Explications.

J’ai rencontré Morandini en 2007, 2008. Tout d’abord parce qu’il envisageait de créer son site d’info et qu’en tant que Fondateur de lamague.net j’étais un précurseur et que mon expérience en la matière l’intéressait, je l’avais interviewé, nous sommes restés en contacts cordial par mail pour partager quelques infos.

Morandini a toujours eu mauvaise réputation et il faut se méfier des gens qui ont mauvaise réputation, je suis bien placé pour en parler, car ils sont souvent des gens biens, des gens libres, des gens idéalistes et purs qui n’ont pas envie d’être abîmé par le système. Pourtant malgré cette réputation épouvantable, je n’ai eu aucun souci avec Morandini, même au contraire, il a été très pro, très curieux, très disponible et ce dans la gratuité du geste.

Dans ces années-là j’ai été invité de l’émission de Stéphane Bern "l’Arène de France" puis viré du plateau par Yann Moix, j’ai fait la Une de France Soir. Evidemment mon aventure a intéressé Morandini et il m’a invité sur le plateau pour faire un coup bien sûr mais aussi pour montrer sa liberté d’expression, n’ayant pas peur de déplaire à Moix et à d’autres. Sur le plateau il a été très pro une nouvelle fois alors que Mathieu Delormeau, présent aussi, a juste été froid, distant, moqueur et un rien désagreable et hautain.

Suite à cela, j’ai gardé là aussi un contact toujours aussi cordial avec Morandini qui m’invita sur Europe 1 ( à l’occasion de la sortie de mon livre "Les censurés de la télé") pour un débat sur la manière dont les sociétés de prod. influentes (là c’était la boite d’Ardisson) faisaient leurs choix d’invités pour les émissions à fortes audiences. Un débat intéressant car ceux qui sont invités vendent des livres ou des CD et ceux qui n’ont pas cette chance crèvent la gueule ouverte dans l’anonymat le plus terrible.

Là encore Morandini a été audacieux en invitant un type comme moi sans notoriété dans une émission très écoutée avec la seule volonté de faire avancer les débats.

Je n’ai pas envie de revenir sur ce qu’on reproche à Morandini ou pas. Si on fouillait dans le comportement intime des vedettes de la télé, des politiques ou des célébrités on trouverait sans doute des choses bien pires, des manières de séduire, de draguer ou de plaire qui ne sont guère morales, guère jolies jolies non plus....

La Justice fera son travail. La présomption d’innocence aurait dû protéger Morandini de tout ce battage médiatique. Il y a quelque chose de très malsain et très dérangeant dans tout ça ! En résumé, contrairement à d’autres personnalités influentes des média que j’ai pu croisées, Morandini m’a fort bien traité et ce sans aucune ambiguïté et a été très "réglo" dans le boulot, ce qui n’est vraiment pas le cas de tous ceux que j’ai le bonheur ou le malheur de fréquenter dans ce milieu.

Exécuter un homme ou une femme de cette manière-là sans autre forme de procès à cause de "On dit" ou de règlements de comptes perso ne fait grandir personne. Morandini ne mérite pas ça, personne ne mérite ça ! Qu’on se le dise avant d’aboyer comme des cons dans une violence inouïe...