En ce mercredi 13 mars 2013, le Conclave vient d’en décider autrement, en désignant un homme plus près du cercueil que du biberon.
Pourquoi changer les mauvaises habitudes d’une Eglise dont le comportement n’a jamais été en adéquation avec la voie ouverte par le Nazaréen et la mission laissée, par ce dernier, à Pierre.

Aujourd’hui l’homme de cette photo, ici en compagnie d’une sainte femme, prise à Paris par le photographe des pauvres Frédéric Vignale, vogue vers ses 58 ans, ce qui semble être légèrement plus jeune que l’âge canonique du Pape François, digne héritier de la Compagnie de Jésus. Cet homme, aux goûts simples, vit toujours dans le dépouillement le plus total et ses habits sacerdotaux, dépourvus d’ornements liturgiques, sont d’une simplicité déconcertante.

Il n’est pas de bon ton, par les temps qui courent, de se faire appeler François, même lorsqu’on est Pape, simplement pour rappeler François d’Assise. Après un François, à la tête de l’Etat Français, en voici un autre pour diriger l’Etat du Vatican. N’aurait-il pu choisir un prénom d’Apôtre célèbre de Jésus comme Philippe, ancien disciple de Jean le Baptiste.
Alors, qui est donc celui qui aurait pu prendre la place de l’Archevêque Argentin ? Quelques rares personnes, dans l’entourage qu’il s’est choisi, ont le privilège de connaître ce Philippe. On nous rapporte qu’il vivrait comme Jésus, avec une bande de sympathiques brigands qu’il prétend avoir pour amis. On dit qu’il transforme volontiers sa table en une Cène réduite à quelques fidèles et à l’habitude de prendre son repas, comme si c’était le dernier. Tous les ingrédients sont là, le pain et le vin, l’amitié et le partage, comme s’il les invitait à refaire ces gestes en mémoire de lui.

Il paraît même qu’il affectionnerait particulièrement la compagnie de prostituées, lesquelles porteraient son message d’une lutte contre les injustices, vu que, selon sa théorie, chacun devrait pouvoir vivre et s’exprimer librement. Tel un pourfendeur, il combat les profiteurs, avec l’aide de celles et ceux qui suivent son chemin, tels des disciples parfaitement indisciplinés.
Notre journal vient de rencontrer Philippe, cet homme incroyable. Après cet entretien éclair, on comprend mieux les raisons pour lesquelles la charge Papale ne lui a pas été confiée.

Philippe prétend que Jésus est son pote, à la manière de l’Abbé Guy Gilbert. Comme ce curé en blouson noir, il a été éducateur spécialisé et ne cache pas avoir reçu une révélation, en s’occupant d’adultes handicapés mentaux bien plus authentiques et normaux que nous, ajoute-t-il. Il affirme avoir le même groupe sanguin et le même rhésus que le Pape Jean-Paul II, ce qui est pour lui un signe qui ne trompe pas, d’autant que ses parents, ainsi que son frère et sa sœur, ont un rhésus inverse. Au cours de l’entretien, il poursuit en affirmant vouloir détruire l’Eglise, sous sa forme actuelle, exactement comme Jésus a pu le dire aux prêtres du Sanhédrin en son temps, en parlant de la mort puis de la résurrection d’un corps qu’il assimilait à un temple, pour accéder enfin à une dimension plus humaine du sacré, dans une église qui ne serait pas faite de pierres mais de chair, seul véhicule terrestre de l’âme.
Il dit que la Bible comporte de nombreux messages occultes que les Hommes interprètent mais ne peuvent comprendre, des phrases cachées ou codifiées. C’est ainsi que toutes les religions commettent des crimes, des horreurs et des erreurs, par manque d’ouverture d’esprit, car la colombe ne se posera jamais sur leurs têtes mal faites. Il nous donne un exemple, à partir d’une parabole de Jésus qui dit ceci : « Laissez venir à moi les petits enfants… ». Et bien eux, dit-il, viennent de confondre cette phrase avec un message pédophile subliminal, comme pour s’excuser de leurs crimes odieux.
Philippe veut redistribuer les richesses de l’Eglise, et surtout les profits de la banque du Vatican, aux plus démunis, en priorité. Des coups de pieds au cul se perdent et si Jésus revenait, il se mettrait dans des colères terribles, face à ceux qui ont fait de son message d’amour, des actes quotidiens d’intolérance et d’injustice notoires. Ensuite, poursuit-il, j’irais ouvrir à tous le fameux « Bureau des Secrets » pour les révéler à l’humanité toute entière, vu qu’on nous ment depuis plus de 2000 ans. Il vendrait la papamobile et enfilerait des sandales de pèlerin, pour parcourir le monde.

Dieu est, selon lui, une illusion. Il est en chacun de nous lorsque nous faisons du bien aux autres, tout comme Lucifer nous pénètre lorsque notre côté obscur prend le dessus pour faire du mal à nos semblables. L’univers tout en entier est en nous et Jésus nous l’a pourtant dit : « Ne cherchez pas à l’extérieur, ce qui est à l’intérieur ».

Chacun attend le retour de Jésus, avec les yeux d’un aveugle et les oreilles d’un sourd, mais il est revenu sous les traits de Philippe et pourtant ils ne veulent pas de lui, étant même prêts à le crucifier de nouveau sur le Golgotha de leurs pensées malsaines. Vade retro Philippe, tu n’es pas du même monde que nous !