"Je suis vivant et le reste a moins d’importance", l’interview Vérité

"Je suis vivant et le reste a moins d'importance", l'interview Vérité

Ce n’est pas la dernière phrase à la mode dans les milieux d’un parisianisme de plus en plus égocentrique, ni le slogan de la campagne de Nicolas Sarkozy, pas même la dernière phrase de Mohamed Merah avant qu’on lui implante une micro puce dans le crâne.

« Je suis vivant et le reste a moins d’importance » est le titre du dernier livre de Frédéric Vignale qu’on ne présente plus. Tout le monde s’arrache son amitié virtuelle et bien peu sont capables de lui donner véritablement ce sentiment de partage.

On tourne beaucoup autour de lui, comme les papillons le font autour de la lumière, mais certains se brûlent les ailes en tentant de le comprendre. Le type est un mystère à lui seul et adore entretenir cette légende qui lui va si bien. Vignale existe vraiment, il est vivant… Et le reste on s’en tape !

Vignale a une moustache comme la bière a de la mousse, vu que l’un ne va pas sans l’autre !

Certains voudraient que Vignale se soumette, s’assagisse, soit à leur botte. D’autres souhaiteraient diriger sa plume, son appareil photo ou sa caméra, mais Vignale le fauve est indomptable et tel le vent il souffle où il veut et tant pis pour les âmes bien pensantes. Vignale n’appartient à personne d’autre qu’à lui-même et c’est ce qui fait son charme.

En avance sur son temps, il aurait cependant voulu vivre à une autre époque et adore voyager dans le temps. Il multiplie les rencontres d’un instant pour saisir ces tranches de vie qui le nourrissent au quotidien. Il prend le meilleur et jette le superflu, comme le chien abandonne son os lorsqu’il n’y a plus de viande autour.

Vignale nous séduit, nous vampirise et puise sa force dans la connerie et la monstruosité humaines. Il exprime, avec ses aphorismes, ce que nous voudrions pouvoir écrire à sa place et qu’il nous vole au fond de nos pensées. Ce Zorro des temps modernes, très réactif, nous convie à regarder notre ignorance afin de nous conduire doucement vers le sens aiguisé de sa réflexion. Ce type est un éducateur de la société et il nous désarme de notre violence par ses mots intelligents et son sens de la répartie.

Mais place à son interview puisque nous l’avons rencontré pour l’occasion.

PCB : Frédéric Vignale, vous êtes un auteur très prolifique puisque vous avez pris l’habitude de sortir un livre tous les ans. Vous en êtes où dans l’écriture et quels sont vos ouvrages de référence ?

FV : Un auteur est prolifique ou il n’est pas. Soit on écrit pour être invité dans des mondanités parisiennes, par passe-temps bourgeois ou alors il s’agit d’une nécessité vitale. Je suis, pour ma part, dans cette nécessité "vignale", j’écris tout le temps, n’importe où, sur les réseaux sociaux ou dans un vieux carnet ou sur mon téléphone au supermarché. J’écris, car il faut que ça sorte !
Mon ouvrage de référence : "Zadig & Voltaire" comme dirait un ami UMP.

PCB : « Je suis vivant et le reste a moins d’importance » est le titre de votre dernier livre. Pour qui vous prenez-vous pour affirmer ceci et n’êtes-vous pas un narcissique qui s’ignore ?

FV : Quelle drôle de question ! En France, soit on ne fait rien et on vous traite de fainéant, soit vous faites quelque chose et on dit que vous faites de la merde, ou soit vous faites quelque chose de Beau et on vous traite de narcissique. Quand je me regarde dans le miroir je suis narcissique, mais je ne me regarde pas écrire. J’ai de l’égo, j’ai de l’amour propre. Si dire "je" dans un titre est narcissique, tous les auteurs sont narcissiques. Ce livre parle de mon "moi" profond ou léger mais on dépasse le "je" anecdotique, on essaye d’être dans la Littérature mon cher Monsieur. Un jour de l’été dernier, une amie belge nommée Anne-Michèle me racontait des épisodes douloureux de sa vie. A cela j’ai répondu du tac au tac : "Tu es vivante et le reste a moins d’importance". Ca m’est venu comme cela, sans réfléchir. Ensuite j’en ai fait un poème. Cette phrase a marqué beaucoup de gens, j’ai donc décidé d’en faire le titre de ce livre en la transformant un peu. J’attaquerai en justice tout individu qui déclarera publiquement qu’il est plus vivant que moi !

PCB : Pourquoi ce recueil de statuts « Facebookiens » et n’avez-vous pas peur de nous lasser avec vos aphorismes à 8,90 euros ?

FV : Ce ne sont pas des recueils de statuts Facebook, ce sont des livres avec des assertions, des aphorismes dont certains ont été publiés sur ce réseau social mais c’est un moyen et non une fin. Ce livre dépasse largement une compilation des meilleurs ou pires moments de mes écrits en live sur Facebook, c’est un livre d’Art puisque que mes mots sont illustrés par une trentaine de tableaux réalisés sur mesure par l’artiste Richard Schlang sur Ipad. Nous sommes donc dans un objet livre unique de 145 pages. Croyez-moi ceux qui l’achèteront en auront pour leur argent. Quant à lasser quiconque c’est quelque chose qui n’est pas de mon ressort. Moi je ne me lasse pas c’est bien l’essentiel et que ceux qui trouvent ça lassant me boycottent de manière (Ségolène) royale !

PCB : Vous semblez avoir plus de lectrices que de lecteurs, alors pensez-vous que les femmes viennent vers vous pour votre écriture ou parce qu’elles auraient envie de passer un quart d’heure dans vos bras. Pourquoi déchainez-vous parfois tant de haine ou de passion autour de votre personnage, est-ce jouissif pour vous ?

FV : On ne choisit jamais ceux qui vous aiment ou vous détestent. Je plais aux femmes et aux hommes de goût. Si je ne laisse pas indifférent, tant mieux mais moi je ne cherche rien de particulier. Mais je préfère déchainer les passions que l’ennui. Tout cela n’est pas très intéressant, je n’ai aucun désir de plaire ou de convaincre, ni de démontrer. J’écris ma vision du monde. Quelques-uns me suivent. Ils ont sans doute raison. D’autres ne me connaissent pas ou m’ignorent et je ne peux que les plaindre de vivre dans un grande vide. Mais vous savez, le cercle est ouvert. Mes amis, mes ennemis et même ceux qui ne me connaissent pas, tout le monde peut acheter mes livres. Ils ont des titres originaux et font rire ou pleurer. Certains de mes mots sont beaux d’autres laids ou révoltants, mes livres sont le monde, mes livres sont la vie. Ils sont comme l’humain, emplis de perfections belles et d’imperfections sublimes.

PCB : Certaines de vos lectrices, amies virtuelles ou réelles sur Facebook, renoncent à votre amitié parce qu’elles trouvent vos réflexions déplacées par rapport à l’actualité, qu’en pensez-vous ?

FV : Vous faites allusion sans doute à deux "amies" de confession juive qui ont été choquées par ma lecture de l’Affaire Merah. Ces deux femmes, par ailleurs, tout à fait respectables et plutôt brillantes dans leur domaine ont fait une grave erreur de jugement. Elles m’ont accusé d’avoir minimisé la Tragédie de Toulouse car j’ai écrit que les tueries de Mohamed Merah étaient racistes et non pas antisémites. Je persiste et signe, un homme qui tue des gens juifs et musulmans est un raciste et pas seulement un antisémite. Si on ne voit que de l’antisémitisme dans ce Drame, on se trompe gravement. Ce n’est pas un jugement affectif, c’est juste une analyse des mots, des actes et de leurs définitions. Je suis athée mais j’aime bien qu’on ne dise pas n’importe quoi. Un mort juif n’est pas plus important qu’un mort
catholique ou musulman. Un Mort est un mort. Une victime est une victime. Une victime n’a pas de couleur ou de religion. Les personnes mortes à Toulouse ont toutes la même valeur. Je pense profondément en humaniste et suis très attaché à la laïcité.

PCB : Votre livre sort lundi prochain, le 16 avril 2012, pourquoi avoir changé d’éditeur et va-t-on trouver votre livre en librairie ?

FV : Dans la vie vous pouvez avoir tous vos enfants avec une seule femme et cela peut être une expérience formidable, et parfois les évènements font que vous avez ensuite des enfants avec une autre femme et puis encore une autre. J’ai sorti trois tomes avec trois éditeurs, cela ne veut pas dire que nous sommes fâchés, c’est juste que la vie nous a séparé mais je vous assure, on continue à s’aimer beaucoup. J’aime profondément les mamans de mes enfants même après ma séparation avec elles. Les Editions Secondlife sortent "Je suis vivant et le reste a moins d’importance" et le livre est disponible en achat en ligne sécurisé pour une somme modique. N’hésitez plus, c’est le livre à feuilleter sur la plage et à offrir à ceux que vous aimez !

PCB : La chroniqueuse littéraire Eva Bronstein vient de faire paraître un papier plutôt complaisant sur la sortie de votre livre, pensez-vous qu’elle soit totalement objective ?

FV : Eva Bronstein m’aime et donc elle est comme toutes les femmes amoureuses d’une grande complaisance et d’un immense aveuglement. Mais parfois on peut aimer les gens et avoir un jugement juste sur ce qu’ils font. Il y a le bon et le mauvais copinage. Il est des complaisances qui devraient être d’utilité publique.

PCB : Parlez-nous de votre association avec Richard Schlang et pourquoi lui ?

FV : Richard Schlang est en premier lieu un grand artiste que je vous invite à découvrir sur son (ses) site(s) Internet. J’ai de l’admiration pour lui. je suis très fier que ce livre soit notre première collaboration parfaitement aboutie. Mais attention il y en aura beaucoup d’autres. Schlang & Vignale c’est déjà une marque de qualité. Merci infiniment à Victoire Terrasse (la délicieuse) qui a fait le lien entre nous pour le meilleur de l’Art et de l’Amitié. Richard Schlang et moi avons de nombreux points communs, nous sommes beaux, chevelus et aimons le Panache. Dans une autre vie nous aurions pu être mousquetaires, mais nous avons préféré être Artiste, c’est plus dangereux, politiquement incorrect et excitant.

PCB : Qui êtes-vous vraiment Frédéric Vignale et qu’attendez-vous de la vie, vous qui ne ressemblez à personne ?

FV : Etre moi-même, c’est à dire libre de dire NON, de déplaire et d’Agiter le Sociétal et le Culturel est mon métier à plein-temps. Tout cela me coûte très cher mais j’ai de gros retours sur investissement. Le jour où je ressemblerai aux gens que je déteste, Philippe Chauveau-Beaubaton, je vous en prie, achevez-moi.

PCB : Si je vous dis Sacha Guitry, vous me répondez quoi ?

FV : Sacha Guitry est mon modèle, mon maître, mon exemple. Je vais le voir souvent au cimetière de Montmartre. Ce penseur, cet écrivain remarquable et ce grand cinéaste, s’il était encore parmi nous, écrirait sur Facebook. Il aime beaucoup ce que j’écris, on se comprend bien même à travers la Mort. Il est sans doute même beaucoup plus vivant que moi là où il est car son Oeuvre dure et perdure !!

PCB : Je vous laisse conclure, qu’avez-vous à nous dire pour nous convaincre d’acheter votre livre  ?

FV : Achetez-le, il rend beau, fait gonfler les seins, grandir les sexes, rend moins con et plus tolérant, plus vivant, fait repousser les cheveux, blanchir les dents, soigne le cancer de la prostate, est efficace contre les vilaines peaux et les odieuses pensées. Ce livre dit qui sera le prochain président de la république, donne les vraies réponses sur l’affaire Merah et DSK. Mes précédents livres ont déjà fait des miracles et je pense que ça va continuer !!! Pourquoi s’en priver à ce prix-là !

Achetez ce livre ici :
http://www.secondlifeeditions.com