Certains partisans de son camp s’impatientent déjà de le voir monter sur le ring, afin de mettre hors d’état de nuire tous les odieux prétendants au trône de France. Eux croient encore en lui, mais leur champion sait déjà qu’il va perdre son titre. Il lui faut sortir avec les honneurs, afin de figurer dans les prochains livres d’histoire de France et qu’on dise de lui qu’il a été parfaitement incompris et que sa chute n’est que la conséquence injuste d’une crise financière mondiale… Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse, écrivait le poète Alfred de Musset.

Il n’existe aucune raison pour que Nicolas Sarkozy ne soit pas candidat, je rassure ici les impatients de l’UMP auxquels je demande de réfléchir un peu et d’avoir, une fois n’est pas coutume, un peu de bon sens. Tous les autres candidats se sont déclarés et, à droite, on attend avec fièvre que Nicolas Sarkozy fasse la même démarche. Mais le beau Sarko n’est pas pressé, vu que dans son camp il n’y a aucun héritier qui puisse lui faire de l’ombre. Il vient de passer ces cinq dernières années à nous expliquer que personne ne lui arrivait à la cheville et dans les milieux autorisés, on appelle-même cela le syndrome de Napoléon, d’ailleurs n’a-t-il pas fait des guerres, comme l’Empereur, un peu partout, en envoyant même son ami le philosophe de guerre BHL en Libye pour libérer ce peuple de son ancien ami, dictateur comme lui.

Il a un peu raison, ce Monsieur Sarkozy car ce n’est pas Alain Juppé qui va le remplacer à l’Elysée, d’autant qu’il vient de se prendre une veste, en perdant de sa superbe et en s’énervant, devant François Hollande. Qui d’autre encore pourrait bien aller jusqu’à la candidature suprême du premier tour, pas le servile François Fillon qui n’a même pas eu l’audace d’être un Premier Ministre digne de cette fonction, se contentant d’être le simple rapporteur des décisions Sarkoziennes. Pas non plus Jean-François Copé, le roi de l’embrouille et de la langue de bois, lequel n’impressionne que les habitants de Meaux.

Alors, soyez-en certains dès aujourd’hui et même s’il ne le dit pas, Nicolas Sarkozy sera bien le candidat à sa propre succession, seulement au premier tour, vu qu’il se doute n’avoir aucune chance pour le second, dans lequel on pourrait bien se retrouver face à un duel entre deux François : Hollande contre Bayrou.