La p’tite nouvelle

La p'tite nouvelle

Je les sens, ils me regardent, ils me scrutent, j’entends jusqu’à leurs pensées : "Où elle est la nouvelle ?". J’ai l’impression en arrivant ici d’emménager dans un immeuble à appart’s ; je me trompe sans doute. J’imagine les voisins m’observer, me juger. "j’espère qu’elle fera pas trop de bruit" ; "merde elle a un chien" ; "z’avez vu ses meubles ?"
Bah si c’est le cas, je m’en fiche en fait. Quand je rentre dans quelque chose de nouveau, moi aussi j’examine tout de haut en bas et j’ai pour habitude de faire un état des lieux en bonne et due forme : ici on m’offre un espace, autant en profiter.

Lorsqu’on m’a contactée, je ne savais pas du tout ce qu’était "Le Mague" et n’avais jamais entendu parler de qui que ce soit y participant. Mes premières pensées en arrivant sur la première page de ce site ont été, par principe (Toujours critiquer ce qu’on n’a pas), mitigées : "Encore un site de militants cabotins franchouillards, provoc facile, mots chocs parfois à la limite de la vulgarité (par souci de diplomatie je ne dirai pas de quel côté), second degré mis parfois trop exergue pour l’excuse facile (j’aime le troisième), thèmes sexuels y font bon ménage (masturbation, cunnilingus etc. - je préfère cunnilinctus en fait, c’est plus joli à écrire, puis cet article de notre bien-aimé fondateur lui-même, sur le rasage du pubis - quoi de plus moche qu’un sexe féminin, totalement rasé de surcroît, à part un sexe masculin ; attirant, sensuel, certes, tout ce que vous voulez, mais de là à dire que c’est beau, là je dis non), très branché people donc pas forcément pour m’intéresser, puis trop long à lire chui fatiguée". A vrai dire je suis tombée tour à tour sur trois pages qui arboraient ce type de thèmes et n’ai pas cherché plus loin, même pas lu.

Ainsi, décidée à refermer le site définitivement, je clique au hasard sur une page ; et là, c’est l’illumination : à la lecture de l’article du dénommé Speed Herman (j’en profite pour tester la manière de faire les liens internes) , je constate que celui-ci explique pourquoi il a décidé de ne pas tisser sa toile dans ce réseau informatif, et qu’en plus on le laisse faire. Je me dis alors qu’en fait, la mauvaise foi n’est donc pas de mise ici (néanmoins je tiens à signaler que la mauvaise foi est ma seconde nature et que j’ai pour habitude de l’utiliser avec largesse), la libre expression est appliquée à fond.

Parcourant un peu plus les méandres du site, je vois de-ci de-là des articles fustigeant l’un ou l’autre auteur (bien souvent sous l’aile de la dérision mais quand même). Je constate que l’entente est là, pas de souci, on n’hésite quand même pas à se remettre à sa place quand il le faut, assez sympathiquement.

Pour être sincère, les "communautés" m’ont toujours fait peur : la plupart du temps on vous amène à suivre les lois de celles-ci, ou vous devez vous débrouiller par vous-mêmes dans votre coin, ce que j’ai fait la plupart du temps lorsque j’y étais confrontée (à chaque fois que je pense aux communautés, je pense à cette fameuse expérience sur les rats, puis je pense aussi à mon expérience scolaire). Ici, a priori, point de tout ça : on vit les uns à côté des autres sans trop empiéter, on accepte, on dérisionne (on "belgitudise", en quelque sorte), il n’y a qu’une seule règle : s’exprimer, jusqu’à l’auto-critique.

Quoi de mieux ? Je ne serai pas tempérée, j’écris ce que je veux, on ne m’oblige pas à suivre l’idéologie des autres, je garde mon individualité (si vous lisez cet article, c’est que c’est le cas). Et c’est là que ce journal trouve sa richesse, dans la diversité individuelle : il n’est pas une seule personne, ce qui laisse en plus à présager que chaque lecteur peut y trouver son compte. Et même si je ne crois pas non plus trop à l’application d’une expression absolue (certains sujets sont tabous, les oreilles/yeux ne sont pas/plus prêtes à entendre/lire certaines choses ; puis il y en aura toujours pour exagérer ou abuser ; on se sent malgré tout modéré par le regard des autres), il n’en reste pas que ceci est déjà énorme.

Alors voici, je n’ai pas non plus forcément les mêmes idéologies que mes - euh - collègues ?, on ne s’est encore même jamais parlé, mais j’ai décidé de faire un bout de chemin ici pour toutes ces raisons ; j’ai fait ma petite présentation que vous pouvez trouver ci-à gauche, ceci fut mon premier article (si tout va bien, pas le dernier), vous pouvez me lapider maintenant si vous le souhaitez, m’en fous, même pas mal.

Dernière précision : je suis l’une des rares personnes en ce monde à ne pas avoir couché avec David Beckham. Et j’aime les parenthèses.

Dernière précision : je suis l’une des rares personnes en ce monde à ne pas avoir couché avec David Beckham. Et j’aime les parenthèses.