On ne retraite les motard(e)s sur la sécurité routière !

On ne retraite les motard(e)s sur la sécurité routière !

Après la manif du 13 mars et l’appel du 18 juin à se bouger la gomme, la F.F.M.C. (Fédération française des motard(e)s en colère) résiste encore et persiste à manifester dans les principales villes de France le 23 octobre pour la sécurité des deux-roues motorisées, la légalisation de la circulation inter-files, contre le contrôle technique, contre la répression et pour une formation de tous les usager au partage respectueux de la route en connaissance de cause des spécifiés des deux roues. Les motard(e)s sont elles et eux aussi des citoyen(ne)s pas du tout aphasiques ! Et merde encore à tous les préjugés dont on tente encore de les affubler en 2010 au mépris de 30 années d’existence et de luttes de la F.F.M.C. toujours en colère et pour cause !

Une nouvelle fois et pour changer, la grande concertation nationale autour des deus roues-motorisées de juin 2009 a tourné en roue libre sans aucune amélioration notoire au chapitre de la sécurité routière. La seule réponse du syndrome de Sarko avec son sinistre Couvrefeux, c’est la « tolérance zéro » la répression à tous les coins de rue ! Objectif affiché : fi des motard(e)s de circuler à Paname et les grandes villes de province et avanti les P.V ! Avec pour appui, une campagne de presse infamante et consternante qui a tourné autour de l’accidentologie des roues motorisées en inflation. C’est la crise ! C’est bien connu, tous les motard(e)s sont des incontrôlables de la syllabe vitesse et ne respectent pas les règles du code de la route. C.Q.F.D. mon général ! Il leur faudrait une bonne guerre ! Avec dans la lorgnette des chaussettes à clou, la circulation inter-files, le fil à couper les moteurs de peur de voir apparaître des fauves bardés de cuir chevauchant sur leurs chevaux de feu qui vous tirent la langue dans votre rétroviseur, alors que vous bovin consentant, vous roulez au pas dans le bouchon quotidien à aller perdre votre vie à la gagner !

Etonnant non, les pouvoirs publics à ce sujet ne parlent pas du tout la même langue de bois. Le Ministère des Transports a feint a trois reprises ces dix dernières années d’être favorable à cette circulation inter-files. Au pays de Pétain rien d’étonnant, me direz-vous. Aux Pays-Bas depuis 1991, en Belgique, en Autriche, la circulation des motard(e)s entre les files des voitures est officiellement autorisée et ça roule ! Sur l’exemple de nos voisins européens, la FFMC. se bat pour qu’en France, la circulation entre les files soit réglementée et même enseignée dans les écoles de conduite et instauré’ comme aux Pays-Bas « un code de bonne conduite ». En sachant et je cite la FFMC : « La circulation entre files n’étant pas interdite en tant que telle par le code de la route, les représentants de l’ordre la sanctionnent au travers de différentes qualifications, multipliant les PV ». Les pandores remplissent les poches de l’Etat providence, sur un total en moyenne de 3 P.V. qui tombent sur les têtes des motard(e)s comme de vulgaires feuilles d’automne, c’est 6 points de retrait sur leur permis de conduire et le racket d’une amende qui avoisine les 600 euros pour un délit qui ne figure pas au code de la route ! De même avec les assureurs en cas d’accident, qui s’il provient dans ces conditions, c’est le plus souvent du fait d’un changement de direction inopiné d’un automobiliste. Je peux témoigner, du temps où je vivais avec le Bartos en banlieue de Paname, un jour sur la francilienne du bouchon quotidien pour se rendre au turbin, le Bartos jamais pressé se faufilait quand un chauffard a changé de file… Ce fut la peur de sa vie. Grâce à sa vitesse modérée et son sens de l’anticipation, l’accident a pu être évité d’extrême justesse ! Depuis qu’on est en Gironde, outre le climat, Bordeaux lui semble d’un calme vigneron très reposant. Santé !

Autre cas de figure franchouillard, le 18 février 2010, comme pour les retraites à crever sitôt que tu arrêtes de bosser, le gouvernement très en phase avec son sens inné de la consultation à sens unique a décrété la mise en place d’un contrôle technique obligatoire pour tous les cyclomoteurs à compter du 1er janvier 2011. Ca craint les aminches, ma cycloufette solaire, j’espère ne rentre pas dans ce cas de figure à raquer 40 à 60 euros pour cette vérifications à la con ! A quand le tour des motos à passer au banc des accusées du mauvais état. Je ne connais pas à ma connaissance une motarde ou un motard qui néglige sa monture. Déjà que funambule de la route c’est très casse-gueule, alors raison de plus de bichonner son destrier si on veut éviter de se planter, d’autant que pour notre carrosserie, nada que dalle de cheval ! Le rapport M.A.I.D. pour l’union européenne confirme que l’état du véhicule n’entrait que dans une faible mesure dans les accidents des deux roues-motorisées, à peine 0, 7 %. Oui mais il y a le déridage des cyclomoteurs. Certes, mais il y a aussi le phénomène de réversibilité du moteur qui pourra s’effectuer pour pouvoir passer le contrôle. D’ailleurs, le rapport Guyot reconnaît que « ce n’est pas le contrôle technique qui fera sensiblement baisser le débridage ». Le contrôle à bride abattue du racket de la jeunesse, vous connaissez ? Et les d’jeunes des campagnes, ils devront aller à la ville pour raquer au bassinet + le prix de l’essence et le temps consenti à se vendre… Et puis aussi, la vérifications des cyclomoteurs anciens du style Vélosolex ou mob, ne connaît pas ! A quand le tour des motos…. ?

La FFMC. prône quand à elle d’ «  améliorer la sécurité routière des conducteurs de cyclos, en renfonçant leur formation en milieu scolaire, en améliorant leurs conditions d’apprentissage à la conduite et en les responsabilisant eux et leurs parents ».

La sécurité routière de tous les usagers de la route ne passe pas par la tyrannie du tout répression des pouvoirs publics mais par les citoyen(ne)s militant(e)s. Tout comme contre les l’esclavage des retraites, la démocratie directe se joue dans la rue et non dans les urnes. Les raisons pour les motard(e)s de se manifester ne manquent pas. Sauf qu’à notre époque formidable à l’essor de la grève générale en France, ce samedi il faudra sans doute choisir entre les retraites et la sécurité routière. Tout en sachant que dans les deux cas, la santé prédomine. Pourquoi alors ne pas conjuguer les deux, c’est-à-dire la joie de vivre vieille ou vieux en bonne forme le plus libre possible à circuler vroum vroum moto en compagnie des amazones émancipées ?