Afin de recevoir correctement le digne successeur de l’Apôtre Pierre, il avait été décidé d’organiser un repas au cloître pour une cinquantaine de convives et pour que la réussite soit totale le soin de confectionner le repas avait été confié au très réputé Chef Jean-Luc Larvoir du restaurant « L‘Auberge ». Le menu avait été élaboré, puis préparé par les mains expertes de ce magnifique Chef Breton.

Le Souverain Pontife ne voulu pas quitter la table sans aller serrer la main et féliciter le Maître Queux pour l’excellence de son repas, en immortalisant l’instant historique sur une photo qui figure en bonne place dans l’entrée de l’établissement.

Ce 20 septembre 2010, pour la première fois, mais sûrement pas la dernière, le Chef Jean-Luc Larvoir a voulu célébrer ce bel anniversaire en concoctant le menu Papal pour ses clients d’un jour, comme il l’avait fait quelques années plus tôt.

J’ai donc eu l’honneur de manger comme Jean-Paul II, en ce lundi, et le repas était aussi fin que copieux pour un prix très honnête comprenant non seulement un menu mais également deux verres de vin et un verre de Grand-Marnier accompagnant le dessert.

De la soupe de poissons du Golfe, en passant par les noix de Saint Jacques aux poireaux et pommes croustillantes, puis par le pavé de Bar au fumet d’épices et Langoustine Kalimat, ainsi que par l’assiette de fromages Bretons, jusqu’aux feuilles de Sarasin à la crème de Grand-Marnier et sauce au Gingembre… tout était parfait.

La ravissante Sandrine Larvoir, Sommelière de son état et fille du Patron qui s’adresse à son père en l’appelant Chef, me proposa un verre de vin blanc « Savennières du Château d’Epiré » de la Maison Bizard, puis un verre de vin rouge « Bourgueil Pavillon du Grand Clos » de la Maison Amirault… crus identiques à ceux proposé au Pape, sans toutefois être les mêmes millésimes.

Jean-Luc Larvoir est un Chef passionné par ce qu’il fait, respectant ses clients en étant à leur écoute.

Sa belle Auberge est une entreprise à vocation familiale puisqu’il emploie son épouse Françoise, ses deux filles et aussi ses deux gendres qui le secondent en cuisine. Il aime à dire qu’il est avant tout un restaurateur et non pas un hôtelier-restaurateur. Son hôtel est pourtant splendide et aux normes concernant la sécurité incendie ou bien l’accès aux personnes à mobilité réduite, mais il préfère dire qu’il propose ses chambres comme un service complémentaire et non pas comme pourrait le faire un hôtelier traditionnel.

Jean-Luc Larvoir compte bien renouveler cette opération anniversaire chaque 20 septembre, alors il ne nous reste plus qu’à prendre note pour ne pas oublier de nous offrir ce pittoresque souvenir culinaire qui hante encore les couloirs du Vatican.

La famille Larvoir mérite bien la protection des Anges et des Saints, vu qu’elle sait nous donner un avant goût de Paradis terrestre lié aux plaisirs de la chair.

L’Auberge est une étape incontournable pour les fins gourmets qui recherchent la spiritualité culinaire au travers de cette bien agréable tentation qui consiste à ne pas résister à ce qui flatte nos papilles… mais non, Jean-Luc Larvoir n’est pas le Diable !

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