Jean-Marie Messier, je t’aime avec mon stylo

Jean-Marie Messier, je t'aime avec mon stylo

Vous le savez je ne fais jamais les choses comme tout le monde. Pour ma part, je préfère miser sur les valeurs à la baisse. Puisque JM2 n’a plus la cote, il a trouvé en moi son dernier, son ultime soutien. Son avocat gratuit des causes perdues et désespérées.

Alors que le monde people, médiatique et financier l’a lâché comme un pestiféré, comme une grosse merde en costard, je fais ma lettre de soutien à mon Jean-Marie, je spécule sur un sursaut de sa part. Les grands hommes rebondissent toujours, c’est inscrit dans leur capital génétique, je ne risque donc pas grand chose, et en plus cela me fait de la publicité.
Jean-Marie, je t’aime et je t’admire pour des raisons étranges que je ne m’avoue pas toujours, Jean-Marie tu es pour moi un modèle de réussite, un gagneur hors-pair, un individu qui a marqué définitivement les médias de ton empreinte, et je ne serais pas de ceux qui vont cracher sur toi et ta bonhomie.

Non, Jean-Marie je ne te lâcherai pas comme cette foule de corbeaux qui veulent ta peau, mon affection pour toi est universelle et belle. Incompressible comme la peine que j’ai de te savoir dans les ennuis en ce moment.

Non, ce ne fut pas facile pour toi avec ton physique de français moyen, ton air de premier de la classe et tes dix kilos de trop de percer dans toutes tes promotions scolaires et de devenir un chef de file respecté et respectable.
On te reproche des malversations, de la mauvaise gestion, mais c’est facile de faire tomber quelqu’un qui a fait des affaires, si on a décidé de le faire tomber. Lorsqu’on est un chef d’entreprise on s’expose et on se met en danger, tu n’es pas responsable de ta descente en enfer, tu n’es que le jouet d’une puissance supérieure qui a décidé de t’éliminer.

Un pion qu’on a usé dans l’arène télévisuelle, un sacrifié sur l’autel de la célébrité pour une cause qui te dépasse.
Non, tu ne dois pas aller en prison comme ton ennemi mortel l’assassin Bertrand Cantat qui t’a déjà humilié en public aux « Victoires de la Musique », non tu n’as pas à partager la même geôle de la honte, cela ferait trop plaisir aux cons et aux jaloux.

Si tu es derrière les barreaux, je t’écrirai dès que je peux, car j’ai beaucoup de succès et de sollicitations en ce moment, des lettres enflammées, je suis ton plus grand fan, je me nourris de ta vie, de tes livres, je mate en boucle ta prestation à « Vivement Dimanche » chez Michel Drucker.
Dans ma chambre, il y a ta photo à côté de celle Pierrette Bres, de Maxime Bossis, de Frédéric Vignale-Weber, de Jeanne Maas, d’un dessin pas drôle de Yann Moix, d’un poster du groupe Gold et du group Image, d’une photo dédicacée en 1987 de Patrick Sébastien, d’un morceau de cheveu de Pascal Obispo quand il en avait et d’un fac-similé d’un justificatif d’avortement de Marilyn Monroe, que m’a donné Yves Montand en 1990 après une soirée bien arrosée.

Enfin bref, je t’aime et je profite de ma notoriété grandissante pour te soutenir officiellement et pour que tu te sentes moins seul.

Appelle-moi dès que tu sors, j’ai plusieurs idées pour nous ; un livre d’entretiens très originaux, une apparition en Guest star dans un film que je tourne cet été à Lille et j’en passe encore.

Je t’embrasse à la russe et te dis à bientôt mon Jean que j’aime.

Jean-Marie Messier, je t’aime avec mon stylo et avec ce stylo je scierai tes barreaux, le cas échéant.