Ma vie, mon oeuvre, mon scooter, les mémoires imaginaires de Jean Sarkozy

Ma vie, mon oeuvre, mon scooter, les mémoires imaginaires de Jean Sarkozy

Les mémoires parodiées du "prince Jean" sont publiées depuis le 1er décembre 2009 par Nova Editions. Un pastiche acerbe, souvent drôle sur "l’oeuvre" imaginaire du fils du président Sarkozy.

Ces mémoires d’un nouveau genre (une première pour une personnalité vivante) sont écrites à la première personne, elles retracent, de manière satirique, la vie du jeune homme politique jusqu’à l’échec de son investiture à la présidence de l’EPAD.

L’auteur, qui préfère rester anonyme, imagine Jean Sarkozy dans des situations grotesques et lui prête des propos totalement décalés. La quatrième de couverture de Ma vie, mon oeuvre, mon scooter donne le ton : "C’est un livre que j’ai longtemps mûri : l’idée m’en est venue à 3 ans et demi, pendant que mon père cassait des cailloux en Allemagne, du 9 au 16 novembre 1989. Simplement, pour le publier, j’ai attendu de savoir écrire et d’être légitime - parce que moi, je ne veux pas de soupçons."

Extraits

A la Fac

"Pour obtenir ma licence, je passerai devant les urnes, comme tout le monde : c’est la loi de la République. On a dit, on a écrit, on a déversé sur moi un tombereau d’insanités. Eh bien, je les ai écoutées, ces insanités ; je les ai lues ; je les ai regardées, avec beaucoup d’attention, avec beaucoup de respect (...) J’espère, à travers ces mémoires, rétablir quelques vérités simples sur mon parcours, sur mon combat, sur mes moyens de locomotion. C’est un livre que j’ai longtemps mûri : l’idée m’en est venue quand j’avais 3 ans et demi, pendant que mon père cassait des cailloux en Allemagne, du 9 au 16 novembre 1989. Simplement, pour le publier, j’ai attendu de savoir écrire et d’être légitime parce que moi, je ne veux pas du soupçon » peut-on notamment lire dans cet ouvrage."

Sur l’École des Fans :

"Petit, je regardais régulièrement à la télévision ’L’École des fans’ avec le gros monsieur rigolo qui faisait parler les petits. J’aimais beaucoup cette émission : je me reconnaissais dans ces enfants qui ne savent pas mentir et qui chantent très mal (mais ce n’était pas grave).

J’avais demandé à mes parents de m’inscrire, légitimement et sans passe-droit, pour le jour ou Didier Barbelivien serait invité ; mais ils ont refusé.

Alors je me rattrapais en songe. Dans ce rêve, donc, je participais légitimement à l’émission. Voilà ce qui s’y passait, c’était très court : Le gros monsieur rigolos me demandait :

- "Alors mon bonhomme, qu’est ce qu’il fait ton papa ?"

- "Il bouge" je répondais. Il y avait des rires dans la salle.

- "C’est Merveilleux !" s’exclamait le gros monsieur. "Les enfants sont merveilleux. Tu as bien de la chance, mon bonhomme, d’avoir un papa qui bouge. Sinon qu’est-ce qu’il fait d’autre ?"

- "Il nique ta femme" je répondais.

Sur ses cheveux et son scooter :

"Et ma coupe de gland, tu l’as bien vue, ma coupe de gland ? Elle est signée Cofano, à ton avis ? Et mes lunettes Optic 2000 ? J’ai donné de ma personne moi. J’ai sacrifié ma chevelure, mon scooter, ma fierté."

Sur sa première expérience professionnelle... chez Darty :

"Le sèche-linge à évacuation, ce qu’il propose, c’est de consommer plein d’énergie et de vous renvoyer toute la vapeur dans la figure : voilà. Alors, pour le constructeur, c’est peut-être une solution commode. Mais moi, monsieur, ce n’est pas ma conception du sèche-linge ; ce n’est pas le combat que je mène."