Idées dégueulasses

Idées dégueulasses

Toute la nuit j’ai travaillé sur mon ordinateur, à taper n’importe quoi. A faire le beau. Je suis vanné, je transporte mi-clos, mes filles, soit à la garderie, soit à l’école, bref je les cloisonne proche d’un gendarme en jupon. La prison débute au petit matin chez nos enfants.

Jusqu’à l’heure du déjeuner je peux cautionner toutes les fadaises que j’entends à la radio, mais je suis porté vers ma sieste. On me parle de la journée du voisin. Je me demande qui a inventé pareille connerie.

Je sais c’est dégueulasse d’avoir des idées arrêtées de la sorte, mais j’ai besoin de dormir. En plus il fait beau cet après-midi. Le soleil brille ce qui est rare dans ce foutu coin perdu de l’enfer alors j’en profite pour installer une chaise longue en plein soleil. Ma femme m’a donné la permission de buller. Sans protection, à même la brûlure je suis bien. Vous voyez que moi aussi je peux en arriver à ce constat que la vie n’est pas qu’un simple plat de merde.

Je transpire des litres d’eau jusqu’à 14 heures. Je veux entretenir ma santé et mon grain de beauté cancéreux. Soudain c’est le drame.

J’avais oublié mes voisins justement. Plus particulièrement ce gros con de bourgeois gentilhomme qui séjourne à ma droite. Père idéal, papa émérite, maris accomplis et crapaud sur sa tondeuse quand c’est lui qui pèle la pelouse et pas un employé payé grassement. Là, Steve Mcween est au travail apparemment. Y faut bien que certains surfent sur l’emplois pendant que d’autres suent pour oublier le chômage. Cet âne batée, riche comme crésus a tout de même trouvé une femme. Même pas belle. En définitif et à proprement parlé d’elle, je devrais dire un trou. Un trou à bite qui a décidé de s’émanciper. Pendant mon après-midi farniente.

On ne me fera donc jamais aucun cadeau. Pourquoi mes voisins ne sont pas Arno et Jane Birkin, ou même Jeanne Balibar qui se serait donné les moyens de faire une halte dans le nord de la France pour entretenir une idylle avec son voisin le plus proche : moi suite à une rupture amoureuse de Rodolph Burger. Hein ? Pourquoi j’ai droit à l’image d’Epinal qui fait saliver d’envie ma belle doche ?

D’un coup le tonnerre me vient aux oreilles. Des femmes. Des mères. Les pires. Il y a un ressac de parfum Yves Rocher offert en échantillonnage qui refoule jusqu’à mes narines. Pourtant je touche le mur extérieur gauche de ma propriété pour échapper à toute manifestation de la droite de ma maison. Je vais dessiner un plan pour toi lecteur, si tu vois pas ou je me situe.

Me faut 3 secondes pour comprendre. Elle a préparé une petite réunion « tupervare » avec ses collègues génitrices de famille. C’est les combi-familiales qui font un débarquement. Les sanglots long des violons sont tombés sur ma perspective de tranquillité. On est en plein cumul de robes à fleur façon années 80. C’est la Danièle Gilbert attitude et l’univers Giscardien.

Elle doit flirter les 40 balais cette limitrophe de mon havre. Me fait chier tout d’un coup à vouloir se faire un brushing sur ses propres deniers cette gagnante de bouse !

Ecoute mes conseils : Dilapide l’argent du gros, divorce, fait un quatrième chiarre pour les allocations mais laisse moi le silence salope !

Tu vas gagner quoi en plus avec ce genre de vente ? une mèche, trois bigoudis, la honte de tes collaboratrices venu te voir t’embrouiller dans tes fiches, l’ire de ton patron qui verra les bons de commendes restés vierges alors que tu te seras fait chier toute l’après-midi à venter les mérites de l’hermétisme à travers le temps.

C’est ta grande gamelle qui devrait être étanche ! Tais toi ! Bordel de merde !

Je suis vulgaire, on va encore me taxer de beaufitude première mais comprenez moi. J’immortalise mon écriture en nocturne. Le diurne est prévu pour mon repos du guerrier. Un homme fatigué n’a plus toute sa tête et remplace la rose d’amour en méchanceté épineuse.

En plus, je pensais que cela n’existait plus que dans les films des années 60 ce genre de procédé commercial. Elles s’installent dans mon champ de visions ces mégères. Elles crient, caquettes. Bouffent à s’en décrocher le dentier et le bridge de bois.

Espèce de bougnoules blanche ! on parle du bruit et de l’odeur de mes frères les arabes mais moi je suis intoxiqué par la française moyenne. Vive Allah, vive le voile islamique. La fatwa sur ma voisine, sa famille.

Je suis en colère.

Baisse la sono aussi des poules qui te servent de clientes. Le coq de la basse cour à besoin de repos !

J’espère le silence mais bien au contraire, c’est un ras de marée de « Femme Actuelle » que je reçois directement en pleines banane. Le béééé-aba des fiches cuisines, bricolage, ’sortir entre copines’, ’test sur la stérilité du couple’, dossier sur ’la ménopause avant l’heure’. Je comprends que je ne trouve pas d’éditeur. J’ai pas le profil type du best-sellerien. Ce sont elles mes clientes potentielles. Je ne fais pas plaisir à la ménagère et en paye les pots fermés.

Elle s’en foutent ces grues de connaître le prix du talent, ce qu’elles veulent c’est la baisse des tarifs sur le pain et la demi-baguette chez Auchan. Vous finirez toutes à un concert de Frédéric François.

Je veux retrouver mes copines, Solenne, Hélène, Valentine. j’ose espérer que ma femme n’ira jamais tourner mal comme ça. Je lui laisse sa chance de mère. Je veux du moins de 25 ans après c’est foutu. L’homme reste un éternel adolescent mais la femme grandit trop vite. Les toiles d’araignées s’incrustent au plafond et font une jolie vie de flic.

Au juger de leurs voix, ce sont d’anciennes Clodettes. Elles ont passés la date de consommation. Pleines de rides, de varices. La grande gamelle de l’une, le petit sac de l’autre. La liposuccion à de beaux jours à vivre. Le gras de vache. Chacune renvois la balle de la sottise à l’autre d’une manière remarquable. Elles forment une équipe à faire peur.

Ca chauffe dans ta cafetière voisine, tu inventories ton bizness, Karine, oui Karine avec un K comme connasse ; Tu utilises des mots qui sont trop compliqués pour toi. T’as une calculatrice qui ferait pâlir d’envie un mathématicien en pleine forme graphique. Tu ristournes, tu mens, t’es lente quand on te demande à justifier le lot de 4 plutôt que celui de 6. Tu ne sais même pas être agressive et dire qu’elle a qu’à se faire engrosser d’une paire de jumeau pour avoir le compte.

Toi c’est tout en douceur, en gentillesse que tu penses attirer le chaland. Beurck, tu me dégouttes. Tu parle d’une révolution technologique sur le bon maintient du plat dans le micro-onde. T’agites tes griffes sur les traces de sauce tomates au fond du récipient. Tu sers du café parce que toute ta vie n’est faites que de servitude. Envers ton mâle, envers la société, envers tes gosses. T’es une couche souillée qu’on va jeter négligemment d’ici peu de temps. L’âge t’atteint. T’es une dinde qui n’a jamais ouvert un livre, qui s’identifie à Celine Dion et pleure du mélo en prime-time, ce bon navet alarmiste sur la vie d’une famille irlandaise dans le sud de Cracovie.

Tu comprends comme personne le drame de Marie Trintignant et tu hurles à la mort du chanteur mal rasé dont tu n’arrives plus à mettre un nom ni sur lui, ni sur son groupe !

Tu deviens encore plus conne que la pire des connes du sexe féminin. J’appelle le guide du routard pour qu’on s’arrête chez toi et qu’on paye ta stupidité. Je monte le guichet et te donne ta part ! Même Eve Angeli semblerait sortie de la Fac avec mention très-bien face à ce que je peux estimer de ta personne.

Tu paraphrases Nadine de Rotchild en demandant « comment fait on quand il n’y a pas d’électricité et que l’on veut faire une mayonnaise ? ». Tu soumets à vote la solidité du grand sac plastic qui mettra tes derniers ovules à la poubelle. Ouf. L’humanité vient de perdre un péril. Tes copines pragmatisent sur l’ouf et de la poule a savoir qui est sortis le premier de la tête de Christophe Colomb.

Tes piailleuses sont d’une même race que toi. On vous a fabriqué dans le même tonneau à croire ? J’en peux plus. Qui se ressemble s’assemble. En cartel vous vous regroupez. L’homme n’a qu’une chance pour s’en sortir : l’homosexualité dans le prieuré.

Je sens qu’on va bientôt parler du torse épilé de Brad Pitt. La basse-cour est pleine. Les gallinacés je vais les fumer à la balle dum-dum. Chiken Burn. Faut asphyxier ce manque d’intelligence rapidement. Dans ce monde injuste, on en a l’exemple tous les jours, tu pourrais te propager avec ton système pyramidale. Devenir une chef. Un modèle. Un furoncle purulent qui passerait dans l’émission de Sophie Davant dans une matinée faites de coulis de framboise.

Je me lève de mon transat et rampe vers la première canis qui nous sépare. Car j’ai estimé, avant ton coup de Trafalgar que tu ne méritais pas de me voir et que ta vision abrutie pouvait choquer la beauté du paysage. Je m’installe, et portant mes mains en giga-phone je veule d’un ton paternaliste et mâle :

_TA GUEULE KARINE GROSSE POIRE BLETTE !

J’ai fais mon petit scandale. Sont immobilisées des plumes. Alors que miss KKK allait toucher le maxi gros lot avec l’achat groupée d’une femelle qui se sentait toute chaviré par un écumoire en silicone, elles sont toutes figés. 1-2-3 soleil !

Je n’entends plus le bienfait de la carotte nature dans leurs organismes anale.

_Qui a dit ça ? demande cette pétasse peroxydée.

_C’est moi salope. Je te surveille Karine et tu ne peux pas vivre sur cette terre. Tu es un mistak. T’es propre sur toi mais sale de l’intérieur. Tu ressembles à toutes ces femmes en fin de vie, en fin de course, quand la roue de devant part en couille et que celle de derrière tourne à vide. Alors je vais te dire ce que tu vas faire ma chèrie. Tu m’entends poufiasse ?

_Affirmatif déclare cette fille de militaire qui a l’habitude du grade honorifique.


J’ai une recette infaillible. Va chercher des somnifères, ne lésine pas sur la quantité, propose en à tes petites amies. On va faire d’une bonne chose : un essaim. L’humanité vous sera reconnaissante. Immolez vous ensuite par le feu. La dose d’abrutissant vous évitera de trop souffrir et le poids chiche qui vous sert de cerveaux à toutes ne devrait pas comprendre que le feu ça brûle.

Décidément je ne sais pas qui a inventé le voisin mais je vais chercher une maison individuelle avec un terrain de 6 hectares dont le centre sera ma maison. Vivement demain et la journée du barbecue entre amies