NATHALIE ARTHAUD FILLE D’ARLETTE LAGUILLER

NATHALIE ARTHAUD FILLE D'ARLETTE LAGUILLER

Digne de sa mère spirituelle Arlette Laguiller, Nathalie Arthaud n’a rien à voir avec la navigatrice qui porte le même nom qu’elle. Nathalie lève le point comme Arlette, a des faux airs d’Arlette, se coiffe comme Arlette, parle comme Arlette, mais la comparaison s’arrête là car elle ne travaille pas dans une banque.

Agrégée d’économie, elle enseigne cette matière ainsi que la gestion. Toujours célibataire à 38 balais, son coeur reste à prendre pour le garçon qui saurait partir à la recherche de sa féminité qui paraît jusqu’alors bien cachée. La fille n’est pas vilaine et elle pourrait même être physiquement intéressante, après son passage chez une "relookeuse".

Le jeudi 5 mars, Nathalie Arthaud était l’invitée des quatre vérités dans le journal de William Leymergie. Elle expliquait son rôle de porte-parole de Lutte Ouvrière et, en l’écoutant, j’avais l’impression d’être revenu quelques décennies en arrière… lorsque la jeune Arlette s’adressait aux travailleurs, avec son agréable minois d’amazone déjà très combattive.

Bien qu’elle s’en défende dans son discours assez stéréotypé, Nathalie Arthaud a été inscrite sur une liste d’union de la gauche pour les élections municipales de Vaux-en-Velin où, grâce à ce geste qui n’est pourtant pas en adéquation avec la ligne du parti, elle a été élue comme conseillère municipale. Nathalie Arthaud ne semble pas vouloir reproduire cette ouverture, lors des prochaines échéances électorales et principalement pour les Européennes à venir.

La nouvelle égérie de Lutte Ouvrière manque encore un peu de prestance et de bagou. Elle n’est pas à l’aise face aux journalistes incisifs et aux caméras insistantes… quoique la communication est une question de pratique qu’elle devrait maîtriser bientôt, le tout étant d’être relativement convaincante face à ses sympathisants ! La demoiselle est encore jeune et on lui pardonne aisément son petit manque d’assurance. Miss Arlette, elle, ne se laissait pas impressionner et répondait avec cette verve qui a fait son succès durant tant d’années.

Nathalie Arthaud rappelait, quant à elle, qu’il était indispensable de manifester massivement dans la rue le 19 mars prochain en précisant qu’il serait bien d’y rester au moins aussi longtemps que les Guadeloupéens et les Martiniquais. Selon elle, aucun travailleur de métropole ne risque de se faire entendre sans commencer cette démarche révolutionnaire. On retrouve d’ailleurs les mêmes accents de révolte dans la lettre, de son aînée Arlette Laguiller, qui date du 02 mars 2009 et qui titre : "Le seul moyen de faire reculer patronat et Gouvernement : La grève générale".

Ce qui est plaisant, dans ce nouveau paysage politique français qui se profile à l’horizon, c’est de voir quelques jeunes s’engager comme elle et Olivier Besancenot. Nathalie Arthaud ne définit pas le célèbre facteur comme étant un concurrent, elle le voit volontiers comme un partenaire intéressant. Il ne serait pas idiot de prévoir une passerelle commune avec Olivier Besancenot qui a devancé Arlette Laguiller aux présidentielles de 2007. Parions que ces deux personnes n’ont pas fini de nous étonner, mais il devront faire preuve d’indiscipline pour monter et aller de l’avant. Olivier devra laisser Alain Krivine sur la touche et Nathalie devra couper le cordon qui la relie encore à sa mère politique… écouter les aînés n’est pas toujours très porteur !

Nathalie et Olivier sont attendus pour nous proposer un remake de mai 68. Il paraît que le nouvel idéal communiste est à ce prix. L’espoir d’une France, plus juste socialement, est certainement entre les mains de ces deux-là.