Jeanne Cherhal, à suivre....

Jeanne Cherhal, à suivre....

Jeanne Cherhal permettez-vous que je fasse un bout de chemin avec votre disque ? Je sais je ne suis pas le compagnon idéal, je suis marié, j’ai des enfants mais comme dans votre chanson ’Un Couple Normal’ vous semblez affectionner les hommes mariés, je me permettrais de vous tendre le bras pour déambuler dans votre disque, et si possible : ensemble.

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Allons demander à Vincent Ségal et son violoncelle magique de nous composer un joli thème musical pour la route, comme il a pu décorer votre album, et cherchons la petite bête qui monte dans votre histoire. Jeune femme qui sait chanter des chroniques de la vie, qui cause de ses menstruosités avec tellement de jolis mots qu’on voudrait vivre avec un Tampax pour le coup, vous semblez tendre et méchante comme peut l’être une femme jolie et fière de l’être.

J’aime vos chansons qui poussent au bord des chemins, sans rien demander à personne, avec une petite guitare ici, un violon là, des chœurs pour astiquer vos chagrins ou vos bonheurs. Votre ’Petit Voisin’ est cynique, cruel même, mais tellement juste qu’on dirait un tableau carré de Mondrian mixé avec les couleurs de Kandinsky.

Ca c’est quand ça « furia tempo » dans la croissance et la vitesse musicale. C’est bon pour le ’Super 8’ et son swing endiablé. Mais ce que j’aime par dessus tout dans votre album c’est qu’il pose ! Qu’on entend votre voix accompagné au piano et on s’imagine que votre ramage se rapporte à votre plumage, que les ’Chiens de Faïence’ finiront d’être dépressifs et que l’on ira rire quand vous prenez vos airs de Marlène Dietrich ou de Brigitte Fontaine. Dans ’Parfait Inconnu’ je vous remercie car bien que je vienne de Lille, j’ai dans les veines des manières d’Oslo et de Tunis et de la consistance dont on fait les bons amants ou les dignes maris…. Nous pourrions connaître des moments de bonheurs tranquilles comme sur votre ’Je voudrais dormir’ où vous me faites des infidélités avec Jacques Higelin.

Je commence à être déjà jaloux et n’accepte ’La Station’ que parce que c’est un bel hommage à votre père, encore un… le papa peut donc être fier de sa fille et m’accepter comme gendre pour un temps. Nous éviterons ’Les Photos de Mariage’, j’apprendrais la trompette pour vous accompagner sur scène et je vous regarderais en pensant qu’il y a du chien et du masculin dans cette artiste femme que vous êtes.

JEANNE CHERAL, Douze Fois Par An, Tôt ou Tard

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