L’AFFAIRE VILLEMIN : BIENTÔT LA VÉRITÉ !

L'AFFAIRE VILLEMIN : BIENTÔT LA VÉRITÉ !

La réouverture du dossier Villemin va avoir lieu dans les jours à venir. Les investigations criminelles, en matière de police scientifique, sont aujourd’hui plus pointues et il y a certainement moyen de faire des analyses génétiques amenant des conclusions qui risquent de surprendre les enquêteurs de l’époque, lesquels se sont lamentablement plantés en écoutant plusieurs sons de cloche et médisances diverses dignes d’une pipelette du 19ème siècle.
Plusieurs pièces à convictions sont en attente de nouvelles expertises pouvant mettre en avant l’A.D.N. du ou des coupables de l’assassinat du petit Grégory... quasiment un quart de siècle après les faits.

C’est bien le moins que la Justice puisse faire pour trouver la vérité et libérer définitivement Christine Villemin des accusations du meurtre de son propre enfant qui pesèrent sur elle pendant près de huit ans, comme si on ne respectait même pas la lourdeur de son chagrin de mère, comme si on voulait encore rajouter une charge supplémentaire sur ses épaules fragiles... pour la tuer elle aussi, mais à petit feu. Pourquoi cet acharnement injuste et combiné par plusieurs acteurs de l’enquête qui auraient dû mettre toute leur énergie à la manifestation de la vérité, au lieu d’inciter au crime Jean-Marie Villemin et de détruire définitivement Christine qui restait seule, sans son fils et sans son mari à ses côtés pour la soutenir dans cette cruelle épreuve.

Certes cette vérité ne rendra jamais la vie à Grégory et le sourire aux époux Villemin. Grégory était un enfant aimé et choyé, Christine et Jean-Marie Villemin ne vivaient que pour leur fils jusqu’au moment où leurs vies basculèrent dans l’horreur. La vérité n’a jamais été loin, encore fallait-il chercher à la faire éclater !

L’analyse ADN du timbre présent sur la lettre du "corbeau" était restée sans résultat, il y a huit ans, vu que ce scellé était inexploitable, de taille trop petite et surtout mal conservé. Reste à faire parler les traces présentes dans les fibres des vêtements de l’enfant et sur les liens ayant servi à lui entraver mains et pieds, avant de le jeter à l’eau. Qu’en est-il de la fine seringue retrouvée non loin de la scène supposée du crime, avait-elle un rapport direct avec l’assassinat et qui employait le produit encore présent entre l’étui et le piston. Plusieurs pistes furent exploitées, malgré le détournement d’indices qui empêchèrent à certaines preuves de devenir flagrantes et indiscutables.

Le manque évident de précautions, dans la saisie d’indices, est notoire... toujours sur un fond de "guerre des polices" qui profita à l’auteur principal du crime, ainsi qu’à ses complices. Tant d’incompétences et de mensonges sont à peine croyables ! N’ayant rien à se mettre sous la dent, il était tellement plus facile de transformer les victimes en coupables idéals.

Dans ce contexte et cette course effrénée contre le temps, il ne va pas être très facile de faire scientifiquement la lumière sur cette affaire, même si aujourd’hui l’infiniment petit peut être analysé avec une grande précision. Le paramètre inconnu reste l’état de conservation de ces scellés. Va-t-on pouvoir isoler l’ADN coupable ?

La Justice n’a pas été très clémente avec Christine et Jean-Marie Villemin, alors souhaitons qu’elle se rachète avec l’aide indiscutable de la Science. Christine n’a jamais perdu cet espoir qu’elle avait au fond d’elle, son combat pour la vérité a été long ainsi qu’admirable mais il ne prendra fin que lorsque le ou les coupables seront enfin désignés. C’est la lutte d’une Maman très aimante qui ne pourra jamais trouver la paix totale en elle, tout juste un peu de répit dans sa lancinante douleur... un cadeau pour l’honneur et la mémoire de son petit ange, afin que son âme trouve le repos qu’elle mérite. Seul l’espoir de cette vérité donne, aux époux Villemin, cette énergie qui constitue en eux une force incroyable.