ANTONIO FERRARA FAIT DÉGÉNÉRER SON PROCÈS
Les lecteurs de notre journal LeMague connaissent ce bel Italien Napolitain, chanteur et comédien de son état, qui braquent les filles avec des bouquets de fleurs et qui répond au doux prénom d’Edouardo ou Eduardo Pisani... mais connaissent-ils cet autre Italien beaucoup moins sympa qu’est Antonio Ferrara, plus connu sous le pseudonyme de "Nino", spécialisé dans le braquage de fourgons blindés, d’établissements bancaires et occasionnellement de prisons, avec des explosifs et des lances-roquettes.
Chacun son chemin, cependant celui emprunté par Ferrara n’est pas le meilleur. On peut aimer l’argent facile tout en respectant un pseudo code d’honneur, en employant la dissuasion et non pas la force des armes. On peut vouloir imiter "Le Grand Jacques", encore faut-il lui arriver à la cheville en ne défouraillant pas sur tout ce qui bouge.
Antonio Ferrara fait partie de ces "nouveaux bandits de banlieues" sans honneur, qui ne respectent rien ni personne, ces petites frappes qui sont très courageux lorsqu’ils ont un revolver entre les pognes et pitoyables lorsqu’ils sont à poil. Ces minables bandits qui se prennent pour de grands caïds et qui recrutent leurs complices dans les cités les plus défavorisées, afin d’avoir de l’ascendant sur eux en leur confiant des missions minables qui terminent parfois dans des bains de sang.
Depuis plus de quinze années, Antonio Ferrara ne sait faire que braquer et tirer dans le tas. Allant de prisons en évasions, il est devenu un individu nuisible qui fréquente le milieu du grand banditisme Corse. Détenu à Fresnes pour divers méfaits, il s’en évade spectaculairement dans le sang et la terreur en mars 2003 avec l’aide de ses amis et peut-être la complicité d’un maton, voire d’un Avocat qui sont aujourd’hui suspectés. Quatre mois plus tard, au cours de sa cavale, il est arrêté par des services spécialisés de Police dans un bar de Bercy à Paris 12ème... sans avoir le temps d’utiliser son arme contre les policiers. Durant sa cavale, il avait pourtant changé de coiffure et de couleur de cheveux en passant du brun au blond, n’hésitant pas à se faire refaire le nez et à se laisser pousser une petite barbichette, puis possédant de faux papiers d’identité. Incarcéré depuis, dans différents établissements pénitentiaires, il a encore cherché à s’évader plusieurs fois... mais en vain !
Mardi 4 novembre 2008 vers 17h45, durant le déroulement de son procès pour sa dernière évasion musclée, Antonio Ferrara se rebelle contre un Garde Républicain qui intercepte un mot destiné à son Avocat Maître Moroni.
Le ton monte et une gigantesque bagarre se déroule dans le box des prévenus et dans la salle d’audience surchauffée par cet incident. Il faudra l’intervention de Maître Karim Achoui, ex-Avocat de Ferrara et du grand banditisme surnommé "l’Avocat des voyous", qui comparaît libre suite aux soupçons de complicité qui pèsent contre lui et qui demande le retour au calme afin que cet incident grave ne soit pas préjudiciable à Ferrara et à ses complices. Des renforts importants arrivent rapidement et font évacuer la salle, pendant la suspension d’audience qui durera jusqu’au lendemain.
Pour cette évasion, Antonio Ferrara risque la réclusion criminelle à perpétuité. Affaire à suivre !