C’est dans un trailer-park (terrain squatté par des caravanes) , parmis cette petite population, que nous allons faire connaissance de Tequila. Ce luchadore est un mastodonte. Il est puissant, ne mesure pas sa force, il a un vocabulaire assez limité.Son passé est chargé de blessures.

Cet ex membre de la Luchadores Five, formé au catch avec El Gladiator, se retrouve mêlé à un meurtre ! Son voisin est retrouvé suspendu au cactus fétiche de Tequila, qu’il considère comme son seul parent, ayant perdu son père et sa mère, il a été elevé parmi les cactus.
Une violente dispute la veille où Tequila a planté le voisin d’une terrible prise qui a fait un trou dans sa caravane, et une menace de mort, notre héros est le premier suspect !
Téquila prend la fuite dans le désert , le shérif fait appel à une horde de chasseurs de primes, et en tête de la horde : les Pom-Pom Ninja avec Stacy-K et Furioso qui ont de biens obscures raisons personnelles et sentimentales de détester le luchador fugitif ; une vieille connaissance de Téquila s’amène au jeu : El Panda : le passé entre les deux hommes est une longue histoire de vengeances !

Dans cette chasse ouverte, Téquila va devoir prouver son innocence !

Téquila, le monstre gentil, le gaillard tout tendre débarque dans cet album comme un boulet explosif, dans sa générosité pour ses amis, et ses coups imparables pour ses ennemis. Téquila n’a jamais connu ses parents, il a été elevé par deux cactus géants, de là s’en suit un amour maternel pour la plante piquante. Son enfance s’est déroulée dans l’école de Luchadores, où il combat avec El Gladiator,futur leader des Luchadores Five, et El Panda dont son vocabulaire n’a jamais dépassé que ces trois sons : tching, tchang, tchong. Téquila est marié avec Cheryl, tout son contraire, du moins d’un point de vue « physique », avec ses 47kg , avec un caractère bien trempé, elle n’est pas du genre à se laisser faire. Cheryl est aussi un soutien essentiel à Téquila, pour le calmer, le faire réfléchir, car notre Luchador est un peu bêta sur les bords et parle en petit nègre.

C’est GOBI au dessin , qui donne vie parmis les cayons et els rocheuses à Téquila. Le style graphique est proche de ses camarades de la Lucha Libre au trait compris entre le dessin animé, et un jeu vidéo. L’action, le punch des mouvements mise en avant par ses traits droits, comme dans les mangas, pour accenter la force du luchador, des couleurs qui évoquent et nous baignent dans cette chaleur des paysages de pierres et de sable.
Jerry Frissen, inusable scénariste, à l’initation de ce projet, arrive à donner Téquila sa dose d’humour dans les dialogues, entre autre avec El Panda et son traducteur du « Tching, Tchang, Tchoung ». C’est une aventure aux petites épines, une soif d’action, et de rebondissement à chaque coup porté ! Il arrive à entrechoquer le passé comme le présent de Téquila. C’est un régal à la lecture.

Téquila fait partie des séries phare de la Lucha Libre. N’hésitez pas à vous lier avec cet hercule au masque de diable vert, entre la tendresse d’un cactus, la tendresse de la exavadora sangrienta (le coup de bélier préféré de Téquila pour défoncer ses adversaires et les murs ... ) , vous ne saurez passer à coté de cette série prometteuse et rafraîchissante dans cette chaleur proche californienne.

Toujours en bonus, pour cette première édition, la suite et fin de la Genèse de la Lucha Libre avec les croquis inédits de Gobi, photos de la statuette de Téquila, le tout sur un texte de bord signé Jerry Frissen.

TÉQUILA – Les épines de la destruction (tome 1) - FRISSEN (scénario) et GOBI (dessin) – Humanoîdes Associés.