Sarah Palin attaquée Là où le Bas blesse
Le ticket républicain se fait tailler au couteau de toutes parts depuis le ralliement de Colin Powell au candidat démocrate. L’objectif est d’amener John McCain à se séparer de Sarah Palin, malgré le succès indéniable dont elle est l’objet de la part des électeurs américains.
Tous les coups sont permis, et ils font mal tant que la main qui les porte est dans l’ombre. De la même manière que Joe le plombier a servi le bureau de campagne républicain quelques jours et au cours du dernier débat télévisé du 15 octobre, le temps de s’apercevoir de la supercherie, ils pleuvent abondamment depuis le week-end, et cherchent à séparer le tandem improbable que forment John McCain et Sarah Palin.
D’abord, la volte de l’ancien chef d’état-major et Secrétaire d’État de George Bush a surpris tout le monde, puisque cet illustre soldat s’est rendu célèbre en servant l’administration républicaine, et plus précisément la famille Bush ! S’il appelle de ses vœux du sang neuf et un renouvellement des générations, chacun comprendrait qu’il les trouve en Sarah Palin, mais ce n’est pas le cas. C’est vraiment une femme distinguée, et elle est admirable, mais dans le même temps, maintenant que nous avons l’occasion de la voir pendant sept semaines, je ne crois pas qu’elle soit prête à être présidente des États-Unis, et c’est le travail d’un vice-président !
Par ces mots, le général qui a consenti en 2003 à tous les renoncements pour renouer avec le bon vieux temps de la guerre dans le désert, avant d’en concevoir quelques remords pour les turpitudes auxquelles il s’est prêté, par ces mots Colin Powell dénie tout sens politique à la candidate, un reproche que Barack Obama adresse ensuite avec subtilité en Floride à son concurrent lundi… Colin Powell a-t-il tourné casaque ? Ce n’est pas sûr : le 1er tacle est venu du quotidien conservateur Washington Post, lequel a produit samedi un éditorial dithyrambique à l’adresse du candidat du parti de l’âne !
Le Wall Street Journal, un des fleurons peu suspect de bolchevisme de l’empire médiatique de Ruppert Murdoch, renchérit en ouvrant ses colonnes à Peggy Noonan, qui fait aussi bien qu’au moment où elle écrivait les discours de Ronald Reagan : on peut remarquer à quelques indices qu’elle a les outils, l’équipement, les connaissances et la formation philosophique qu’on espère et qu’on attend dans les hautes fonctions, avant de conclure, ce n’est pas un leader, c’est une adepte… Sarah Palin ne peut que constater les outrages et réagit en femme blessée. D’aucuns pourront penser que c’est bien fait et qu’elle a semé le vent pour récolter la tempête en attaquant Barack Obama sur ses fréquentations, il reste que le procédé demeure inélégant.
Les républicains influents, déjà peu enclins à soutenir John McCain, lui reprochent le choix de Sarah Palin, 44 ans, une provinciale un peu fêlée au tempérament de feu. Elle a pourtant prouvé qu’elle a de l’humour, en acceptant de figurer sur le plateau de l’émission satirique Saturday Night Live en compagnie de sa doublure Tina Fay samedi dernier, et offre à cette occasion un record d’audience à la chaîne NBC : 14 millions de téléspectateurs ! Ses meetings sont toujours très suivis et parfois plus encore que ceux qu’animent les 2 candidats à la présidence. Les puissances d’argent ont cependant fait un autre choix, celui de déchirer le ticket républicain, et la caisse de Barack Obama fait le plein avec 605 millions de dollars, alors que le bas de laine de son concurrent contient seulement 84 millions.
Quel est alors le sens à donner à cette déclaration de dernière heure de la Représentation permanente russe auprès de l’ONU ? Nous avons reçu une lettre du sénateur John McCain nous demandant de verser une contribution financière à sa campagne présidentielle. À cette occasion, nous tenons à répéter que ni les officiels russes, ni la Représentation permanente de Russie auprès de l’ONU, ni le gouvernement russe ne financent des activités politiques dans les États étrangers, dit le document.
Ils sont tout excités de ces passions humaines,
Et prêts à en découdre avant le jour dernier :
Pendant ce temps renaît tout l’esprit chicanier,
Moment de vérité scellé dans deux semaines !
Nous voyons s’amplifier de curieux phénomènes
Dont l’homme est bien à son insu le prisonnier,
Ses bas instincts sont forts et ne pensons pas nier
Qu’un seul souci du sexe ôte en tout ses domaines.
Le soupçon n’est sordide avant d’y faire un sort
Que s’il nous messied d’être aussi prince consort,
Au lieu d’un arbre aride au cœur de silicone…
La candidate est belle et c’est pour elle un don,
Et c’est surtout depuis qu’on la change en icône,
Qu’ils ne vont accorder pour elle aucun pardon !