Les Chinois ont atteint l’Orgasme avec les Jeux Olympiques

Les Chinois ont atteint l'Orgasme avec les Jeux Olympiques

Les journalistes occidentaux qui pensaient fondre sur les communistes chinois comme des aigles sur des proies faciles en sont déjà pour leurs frais. Une poignée de militants des droits de l’Homme a vainement tenté de faire valoir ses vues, tandis que la plupart des correspondants de presse ont soigneusement rangé l’encre au vitriol dans leurs valises. Les Jeux Olympiques vont pour les dirigeants du Parti communiste chinois faire la démonstration éclatante que la révolution populaire a engendré une Chine nouvelle.

Pour preuve de ce dépit de la presse internationale, Radio France internationale (RFI) a déploré mardi que son site Internet ne soit disponible qu’en accès limité en Chine et dans le centre de presse des Jeux Olympiques : le site en mandarin de RFI n’est disponible en Chine et dans le centre de presse des Jeux Olympiques qu’en accès limité, a regretté la radio dans un communiqué. Les internautes peuvent uniquement télécharger la page d’accueil et écouter les émissions. Ils n’ont pas accès aux articles et dossiers d’actualité. Or, signale également la radio française, les sites Internet de BBC ou de la Deutsche Welle sont depuis ce week-end totalement débloqués en Chine pour les Jeux Olympiques ! Le média français s’estime ainsi pénalisé par rapport aux autres médias internationaux.


C’est dur lorsqu’on apprend que Nicolas Sarkozy ne fera pas des pieds et des mains pour rencontrer le chef religieux tibétain ! Les Français sont donc bien mal récompensés pour leurs courbettes, mais qu’à cela ne tienne, les envoyés spéciaux déjà présents à Pékin apprécient qu’on ait mis les petits plats dans les grands pour leur confort : il y a aussi tout pour manger, travailler, bouger : le wifi, le Mc Do et les navettes qui filent au village olympique, s’extasie la journaliste de l’hebdomadaire mondain de Christophe Barbier, avant de piquer une grosse colère : les chanceux ont carrément leur chaise (et leur prise) attribuées, mais pas elle ! Ne se sent-elle pas à Pékin conne à Paris ? La presse chinoise n’a pourtant rien à envier à sa consoeur à l’autre bout de la terre.


Si l’agence Chine nouvelle est économiquement indépendante du pouvoir central, elle est sous la coupe directe du département de la propagande du comité central du Parti communiste ainsi que du ministère de l’Information. Ce qui en dit long sur son rôle stratégique. Située dans l’une des principales artères de la capitale chinoise, l’agence compte environ 20.000 salariés. C’est beaucoup par rapport à l’Agence France-Presse, qui ne possède pas de capital social et ne doit son existence au fil du temps qu’au bon vouloir des pouvoirs publics. Elle est organisée en coopérative, selon les principes édictés par le Conseil National de la Résistance (CNR), et les principaux patrons de presse sont représentés au Conseil d’Administration… Devant un tel mépris de la part des autorités chinoises, les correspondants français ignorent la presse communiste, et ils évitent ainsi de se regarder dans un miroir déplaisant. Une revue de presse rapide permet en effet de se convaincre de l’universalité de certains travers partagés par les journalistes à travers le monde. Il paraît que c’est normal, qu’il faut plaire au public.

L’Autosatisfaction reste politiquement correcte


Comme les 29èmes Jeux Olympiques de Beijing réunissent le plus de pays et d’athlètes, Associated Press (AP) envoie son plus grand groupe qui compte plus de 300 membres en Chine avec un "accent sur la couverture multimédia", a déclaré lundi à New York Thomas Curley, président et P-DG de l’AP, à l’agence Chine nouvelle. Rappelant à ses lecteurs et abonnés l’importance de sa consoeur américaine dont le siège se trouve à New York, le média communiste est fier d’annoncer une interview exclusive accordée quelques heures avant son départ pour Beijing : M. Curley a indiqué que "nous avons plus de 300 personnes qui seront présentes à Beijing ou d’autres lieux et villes" et précise qu’il n’a jamais envoyé autant de monde en même temps à l’étranger. Donc nous allons faire plusieurs choses différemment, en mettant l’accent sur la couverture multimédia et que ce sera une des caractéristiques de ces événements.


S’il est une chose de choyer ses invités américains, les Chinois font le forcing pour démontrer qu’ils ont tout fait pour le confort des athlètes et prévenir le moindre embarras : la santé des athlètes et des touristes venus à Beijing ne sera pas en danger même si des préoccupations persistent sur la qualité de l’air dans la capitale chinoise, a déclaré au Quotidien du Peuple le Comité international olympique (CIO) mardi. Arne Ljungqvist, président de la commission médicale du CIO, a indiqué lors de la 120ème session du CIO que les données sur la qualité atmosphérique de Beijing étaient évaluées toutes les heures 24 heures sur 24.


Si la pollution est un des grands problèmes de la capitale chinoise, les autorités n’ont pas lésiné pour en faire baisser le taux, mais elles préfèrent que ce soit le CIO qui désamorce d’éventuelles critiques à leur place : "nous menons l’évaluation conformément aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces normes sont relativement difficiles à atteindre, mais la région de Beijing les a atteintes dans de nombreux aspects", a estimé M. Ljungqvist. "Je suis certain et j’ai confiance dans le fait que la qualité de l’air ne posera pas un problème majeur pour les athlètes ou touristes venant à Beijing", a-t-il ajouté. D’ailleurs, le plus haut responsable médical du CIO a hautement apprécié les efforts de la Chine dans la lutte contre la pollution, disant que "elle a fait beaucoup de choses. Le problème est sous contrôle. Cela va profiter aux résidents locaux". "Les JO de Beijing seront un exemple pour ce qu’on peut faire avec les Jeux dans une ville", a-t-il dit.


Au fond, la Chine a tellement envie de s’inscrire au concert des nations que les officiels en font des tonnes pour attirer le chaland. Le Directeur du Département du développement énergétique de la Commission municipale pour le Développement et la Réforme de Beijing Gao Xinyu a déclaré le 5 courant que les objectifs proposés par la Municipalité de Beijing de l’engagement pris pour réaliser des "Jeux Olympiques verts" jusqu’à la construction d’une ville dont le développement sera durable, tous, ils accordent une grande importance au développement des énergies nouvelles et des énergies renouvelables.

Les Journalistes sont partout pris en Charge


Avant même la cérémonie d’ouverture, et pour faire patienter touristes et journalistes, les organisateurs ont prévu pendant plusieurs jours diverses manifestations folkloriques dans un style qu’ils maîtrisent depuis les défilés staliniens : à la veille des Jeux olympiques de Beijing, un grand nombre de représentations merveilleuses ont eu lieu sur la place Tian’anmen.
La fête sera parfaite et tous les champions ont pris rendez-vous. Le numéro deux du Tour de France Cadel Evans arrivera à Beijing mercredi pour participer au contre-la-montre des Jeux Olympiques, a affirmé le Comité Olympique australien (COA) sur son site Internet mardi. Il n’aurait pas dû venir, puisqu’il a cédé sa place au triple champion mondial Michael Rogers après s’être blessé au genou lors d’une soirée après le Tour de France cette semaine. L’Union Cycliste internationale (UCI) a accordé à l’Australie une seconde place en lui offrant une "wildcard", réouvrant ainsi la porte à Evans. Si Evans se porte bien après la course sur route, il participera au contre-la-montre avec son compatriote Rogers. Pour rien au monde il ne faudrait manquer ça.


La Russie a l’intention d’obtenir plus de médailles olympiques à Beijing qu’à Athènes, a déclaré mardi le chef de mission, Vladimir Vasin, à l’issue de la cérémonie de lever du drapeau russe au Village olympique. Vladimir Vassine, chef de mission et vice-président du Comité Olympique russe, a indiqué que ses compatriotes excellaient dans de nombreux sports dont le tennis, la lutte, la boxe et la gymnastique rythmique, ajoutant qu’ils étaient capables de remporter beaucoup de médailles. Ils vont faire de leur mieux pour remporter plus de médailles. Plus ils en gagnent, mieux c’est, a dit Vassine.


Tous les participants vont se surpasser pour faire des prouesses et bien mériter de la patrie reconnaissante, mais au-delà de l’événement sportif, c’est l’exotisme et le goût de l’inconnu qui mobilise l’attention générale : expliquant la décision de l’AP d’envoyer son plus grand groupe pour couvrir les JO de Beijing, M. Curly a précisé que "cette édition des JO sera la plus intéressante", et pourtant M. Curley a précisé qu’il y aura beaucoup de reportages culturels, car la Chine fascine les Américains en particulier", et plusieurs personnes s’intéressent à "connecter avec la Chine moderne et de comprendre où elle va". "La musique, la culture, l’art et tous les aspects des Jeux Olympiques. C’est beaucoup plus que le sport", a souligné M. Curley, qui a commencé sa carrière de journaliste à l’âge de 15 ans et est devenu le chef de l’AP le 1er juin 2003. Un soupçon de flagornerie ne fait jamais de mal.


L’attention portée par les autorités chinoises à l’image que le pays va véhiculer dans le monde atteste de l’intérêt qu’elles ont eu pour soigner ses hôtes. Le Centre de la Presse internationale Beijing 2008 a organisé le même jour des journalistes chinois et étrangers pour effectuer une visite à la Société à responsabilité limitée Taiyanggong de production de gaz et d’énergie thermique de Beijing et ceux-ci ont pu réaliser sur place des reportages sur l’utilisation à Beijing des énergies vertes. Gao Xinyu a dit qu’à Beijing, les énergies renouvelables sont surtout l’énergie biologique, l’énergie solaire, l’énergie géothermique, l’énergie éolienne, ainsi que les mini-centrales électriques. Les plus infimes réalisations, lorsqu’elles rejoignent un point de vue admis généralement dans le monde, sont ainsi valorisées, tandis que les correspondants de presse pris par la main pour rapporter qu’en Chine aussi, on se préoccupe du développement durable. Jean-Louis Borloo trouve ainsi de sérieux concurrents en matière de communication.


Avec toute la peine qu’ils se donnent, à trois jours de l’ouverture des Jeux Olympiques d’été, les organisateurs font face à une critique intensive des média internationaux selon lesquels les indices de la qualité de l’air à Beijing n’ont pas satisfait aux normes de l’OMS. M. Ljungqvist a dit que le représentant de l’OMS à Beijing avait exprimé lors d’une conférence privée il y a trois jours son extrême mécontentement par rapport à l’exagération du problème de la pollution atmosphérique par les média. "Les normes de l’OMS n’ont jamais été conçues pour renseigner les visiteurs temporaires", a fait remarquer M. Ljungqvist. "Elles sont, et doivent être utilisées par le CIO comme directives pour les autorités en vue de protéger la santé des résidents de la région". "Elles visent les habitants permanents et sont installées pour prévenir les risques à long terme", a-t-il souligné. On découvre avec stupeur que la désinformation est un mal très répandu, mais heureusement, les communistes chinois en connaissent bien les ressorts.

Des Données chiffrées pour alimenter les Articles de Presse


Beijing a investi des milliards de dollars dans l’amélioration de son environnement depuis qu’elle a été accréditée du droit d’organisation des JO 2008 et de nombreuses mesures draconiennes ont été appliquées pour garantir la bonne qualité de l’air durant l’événement du 8 au 24 août, y compris la réduction des sites de construction et des opérations des industries polluantes en ville et dans la banlieue de Beijing. Qu’on se le dise, d’énormes efforts ont été entrepris pour préserver la couche d’ozone, sinon l’environnement. Chine nouvelle est à présent une véritable banque de données quant aux travaux de toute nature. Selon les premières données statistiques établies, on a utilisé en 2007 à travers toute la municipalité de Beijing 1,2 millions de tonnes équivalent charbon d’énergies renouvelables, soit 2% de la quantité totale de la consommation énergétique de toute la municipalité. Beijing s’est proposé un objectif : déployer tous les efforts afin qu’en 2010 à Beijing, la part des nouvelles énergies et des énergies renouvelables utilisées dans toute la municipalité représente 4% de la consommation énergétique municipale globale.


Censure ou pas, il y aura suffisamment d’information pour satisfaire les gens qui sont demeurés dans leurs foyers, et leur soif de comprendre un monde qui leur est resté trop longtemps fermé pourra être assouvie. Les médias chinois savent bien quelle est leur audience en Occident, et se fient au professionnalisme des plus grandes agences de presse pour attirer l’attention des lecteurs ordinaires : il y aura plus de contenu sur l’Internet, plus de photos, et plus de videos intéractives dans la couverture d’AP des JO de Beijing, a précisé M. Curley. D’autant plus que les affaires internationales se seront décentrées vers l’Empire du Milieu, où se dérouleront de nombreuses rencontres bilatérales. Le bras de fer qui oppose les grands de ce monde fera également partie de la compétition sportive, et d’ailleurs, la Russie a envoyé une délégation composée de 847 membres aux JO de Beijing, parmi lesquels 467 athlètes. Aux Jeux olympiques d’Athènes de 2004, la Russie s’est classée à 3ème position au palmarès des médailles après les États-Unis et la Chine, en remportant 92 médailles (27 médailles d’or, 27 d’argent et 38 de bronze).


L’idéal du baron de Coubertin sera donc bien servi, à défaut de sa patrie d’origine. L’émotion et le patriotisme seront bien au rendez-vous des Jeux Olympiques de Pékin, offrant à l’atelier du monde une autre place qu’un strapontin au Conseil de Sécurité de l’ONU. Le message est clair : la Chine de Mao n’existe plus, elle est devenue une nation moderne et capable de rivaliser avec les autres sur la scène internationale. Il serait temps que tout le monde s’en rende compte, et rien que pour cette raison, il eût été regrettable de surseoir à une telle démonstration. Espérons qu’une meilleure connaissance de la société chinoise permettra aussi que les tensions qui ne manqueront pas de survenir très prochainement soient apaisées par de bien belles images qu’on aimerait revoir plus souvent.

 

 


On les pensait secrets, sournois, les fils du ciel !
Un sourire un peu faux leur barrant le visage,
Tramant un mauvais coup : tel était le présage
Donné depuis la nuit des temps comme essentiel.


Mais la Chine est tout autre : est-ce artificiel ?
Elle arbore un cœur d’or et c’est plutôt l’usage
Qu’on s’attende au contraire à un savant dosage
D’énigme et de détours dans le thème officiel.


En regardant vers ceux dont la mine est ravie,
Que n’avons-nous eu plus tôt le goût et l’envie
D’imiter le Chinois au cœur limpide et fin ?


Qu’il est docile et doux, qu’il est aimable et sage,
Tant le péquin français n’est pas un séraphin
Affable et travailleur : il est sourd au message.