"Intérieur Cuir, le fond de mes choses", Milady Renoir

"Intérieur Cuir, le fond de mes choses", Milady Renoir

Il est des livres qu’on apprécie, qu’aime et d’autres qui vous obsèdent, qui finissent par accompagner bien plus de minutes, d’heures ou jours préalablement prévues à leurs lectures simples.
"Intérieur cuir, Le Fond de mes choses" est de ceux-là, car pénétrer dans les entrailles de Milady Renoir ne se fait pas sans ce mélange curieux et attractif de bonheur/douleur qui est l’apanage de tous les grands voyages artistiques.
Non seulement je pense que cette poésie moderne pleine de crudité et de force est un objet culte qui mérite d’être votre livre de chevet de l’année, mais pis encore je suis certain que ce court recueil vous redonnera un envie de consommation poétique que vous aviez sans doute mis un peu de côté ces derniers temps.

"Intérieur Cuir, le fond de mes choses" commence par quelques citations admirablement choisies pour leur propension à ouvrir en quelques mots un champ fascinant de réflexions iconoclastes à la fois légères et profondes, ce qui résume bien ce livre audacieux et délicieusement provocateur.
Ainsi Violette Leduc, Anaïs Nin, un proverbe chilien savoureux "Qui je suis/Je suis toi" se partagent l’incipit avec un double de l’auteure (Badebec), Louis Bourgeois et quelques autres.

Ensuite commence et se développe pendant une quarantaine de pages - et dans une mise en scène parfaite - une introspection poétique politiquement incorrecte et sans tabou autour du corps, de la vie de l’amor et de l’âme d’une jeune fille en plein dans son époque. Et cette meuf regarde à la fois le monde et à l’intérieur d’elle-même, ce qu’elle voit s’écrit sans modération mais avec un grand talent, un œil unique.

Dans un joyeux bordel tenu uniquement par la justesse des visions et une grande exigence du texte, on assiste à des poèmes charcutiers, des rêveries en latin, des poses langoureuses aux côtés d’un poil brun, des rires gras, des mots indisposés, des aphorismes de toute beauté comme cet incroyable : " La dernière fois qu’une terrasse de café m’a fait pleurer, je lui ai cassé la gueule".

L’énergie créative de Milady Renoir est sidérante. Qu’il est bon de lire une poétesse avec des seins, un sexe féminin qui vit et enfante, une bouche mais aussi des couilles pour le dire.

La poésie de Milady Renoir fonctionne comme une chanson qu’on écoute en boucle. Elle provoque une addiction bienheureuse.

Les mots de Milady Renoir réconcilieront même les plus fâchés du verbe avec les phrases magiques qu’on se repasse de génération à génération.

Un petit bijou en cuir de corps. A lire absolument.

LE BLOG DE MILADY RENOIR


Présentation de l’Editeur

"Intérieur Cuir, le fond de mes choses", un recueil poétique organique synthétique chose machine en format Bookleg écrit avec le sens rouge de Milady Renoir est publié/(d)éjecté aux Editions Maesltröm, en mars 2008

Maesltröm