CONFESSIONS D’UNE BABE IDOL /ART DANS LE DESIR

CONFESSIONS D'UNE BABE IDOL /ART DANS LE DESIR

Il ne faut pas oublier à quel point l’art de l’amour et l’amour de
l’art sont intimement liés. Picasso qui avait le sens de la formule
affirmait que tout art est érotique. On peut sans faillir lui accorder
ce crédit lui qui a su si bien "attraper le désir par la queue".

Si
Boileau qui conseillait de se "polir le chinois" et Dali étaient de
savants masturbateurs, le divin Marquis et Restif de la Bretonne des
aventuriers de la jouissance, qu’Henry Miller et Anaïs Nin ne
manquaient aucune occasion d’exulter on ne pas dire que leur art en
ait souffert, bien au contraire. Comment imaginer l’art de Rodin et de
Maillol autrement qu’à coups de triques et si Camille Claudel est
devenue folle ce n’est sans doute pas d’avoir été trop burinée par le
maître, quand à Dina Vierny ses rondeurs voluptueuses ont donné des
oeuvres dont la postérité est indéniablement reconnaissante.Qu’en
eût-il été sans désir ? Sans aucun doute le désert.

Les oeuvres
quelles qu’elles soient ne sont pas uniquement sexuelles. Elles sont
un mélange d’ambition, de frustration,de désir,de passion et de soif
de beauté. Ce sont tous ces ingrédients qui font la faim de l’artiste,
à la fois démesurée et insatiable. Je ne peux que me référer à la
phrase du peintre catalan Miquel Barcelo : "Il faut commencer sa
journée avec l’appétit d’un tigre dévorant un agneau".

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