Depuis juin 2007, le CSP59 ne compte plus les expulsions, les blocages de dossiers, les calomnies, les intimidations, les arrestations et gardes à vue de militants lillois. Une situation insupportable souvent dénoncée par la Ligue des Droits de l’Homme, le MRAP, la CGT, la FSU, Sud, la CNT, le PCF, les Verts, la LCR...

Le CSP59 ne comprend pas non plus que Daniel Canepa, préfet du Nord (ex-secrétaire général du ministère de l’Intérieur quand Nicolas Sarkozy était ministre), l’ait exclu de la nouvelle commission d’examen des dossiers. En prime, le préfet a zappé l’examen de vingt-sept ex-grévistes de la faim, contrairement à l’engagement qu’il avait pris au mois d’août 2007 pour obtenir la suspension du mouvement.

« À Lille, tout est permis pour criminaliser et faire disparaître le CSP59 », expliquent les militants qui s’insurgent contre l’acharnement répressif dont ils sont victimes. « Une véritable pression judiciaire et policière est organisée contre nous, mais la résistance et la mobilisation des sans-papiers et de leurs soutiens ont tout de même permis la régularisation de 29 grévistes de la faim sur les 56 », soulignent-ils.

À Paris, les marcheurs du Nord (une trentaine de sans-papiers et de sympathisants) demanderont à être reçus par le président de la République ou par Brice Hortefeux, le ministre chargé de l’Immigration. Ils veulent exposer la légitimité de leur demande, la régularisation de tous les grévistes de la faim, y compris pour les expulsés.

En plus de la régularisation de tous les sans-papiers avec la carte de dix ans, la marche soutenue par la coordination nationale des sans-papiers (CNSP) réclame notamment l’arrêt de la chasse à l’homme, de la politique des chiffres et des quotas d’expulsions, la fermeture des centres de rétention, la suppression du ministère de l’Identité et la création d’un ministère de l’Égalité des Droits. Bon courage...

La marche du CSP59 comprend vingt-deux étapes. Les marcheurs seront accueillis dans chaque ville traversée par divers syndicats, partis et associations. Voici le parcours :

Samedi 1er mars : Lille/centre de rétention de Seclin.

Dimanche 2 mars : Seclin/Saint-Amand-les-Eaux.

Lundi 3 mars : Saint Amand/Valenciennes.

Mardi 4 mars : Valenciennes/Somain.

Mercredi 5 mars : Somain/Douai.

Jeudi 6 mars : Douai/Henin-Beaumont.

Vendredi 7 mars : Henin-Beaumont/Lens.

Samedi 8 mars : Lens/Arras.

Dimanche 9 mars : Arras/Bapaume.

Lundi 10 mars : Bapaume/Albert.

Mardi 11 mars : Albert/Amiens.

Mercredi 12 mars : Amiens/Breteuil.

Jeudi 13 mars : Breteuil/Beauvais.

Vendredi 14 mars : Beauvais/Meru.

Samedi 15 mars : Meru/Pontoise.

Dimanche 16 mars : Pontoise/Saint Denis.

Lundi 17 mars : Saint-Denis/Montreuil.

Mardi 18 mars : Montreuil/Créteil.

Mercredi 19 mars : Créteil/Evry.

Jeudi 20 mars : Evry/Palaiseau.

Vendredi 21 mars : Palaiseau/Boulogne-Billancourt.

Samedi 22 mars : Boulogne-Billancourt/Paris Saint-Ambroise.
La journée se terminera par une manifestation. Rendez-vous à 14 heures à Saint-Ambroise (pour marquer l’anniversaire de l’occupation de l’église. Douze ans déjà !) direction Bastille.

Plus d’informations auprès du Comité des Sans-papiers 59 (CSP59), 42 rue Bernos 59800 Lille.

Téléphone : 06 80 57 50 61. Fax : 03 20 52 76 92.

Courriel du SCP59 : csp59@wanadoo.fr.

Courriel de la marche : lecsp59@gmail.com