Une loi anti-téléphone portable ferait un tabac en France !

Une loi anti-téléphone portable ferait un tabac en France !

Dans son communiqué, le ministère français de la Santé, de la Jeunesse et des Sports invite « les familles et les parents à la prudence et au bon usage dans leurs achats et l’utilisation de tels dispositifs ». Il rappelle que les études françaises et internationales établissent, certes, qu’aucune preuve scientifique ne permet de démontrer que les téléphones portables présentent un risque « notable » pour la santé, mais que certaines études récentes font état d’un risque faible d’effet sanitaire dans certaines conditions. D’autres études, non confirmées, évoquent un risque de cancer après une utilisation intense de plus de dix ans.

Dans le domaine du portable spécifique aux enfants, après BabyMo et le Kiditel, la société espagnole Imaginarium a annoncé la commercialisation, en janvier, dans ses magasins français d’un téléphone portable destiné aux enfants de 6 ans et plus, le MO1. Pour la troisième fois en deux ans, une société cible les enfants en espérant prendre pieds sur le lucratif marché des téléphones portables, selon l’association Agir pour l’Environnement, qui craint des risques pour la santé de nos enfants.

Les associations Agir pour l’Environnement et Priartém « s’indignent de l’inaction chronique et condamnable du ministère de la Santé sur cette question, alors que les études menées dans le cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) apportent la preuve des effets sanitaires d’un usage prolongé du portable, alors que l’on sait que le cerveau des enfants absorbe 60% de plus de rayonnement électromagnétique que celui des adultes, l’absence de réglementation permet à n’importe quelle société industrielle ou commerciale peu scrupuleuse de mettre sur le marché un produit dont les conséquences sanitaires sont désormais connues. »

Pour Agir pour l’Environnement, « la multiplication des initiatives commerciales visant à vendre des produits générant des champs électromagnétiques de toute sorte exposant les enfants inquiète légitimement les associations mobilisées. Simultanément à l’annonce de la vente d’un nouveau portable pour enfants, les objets communicants se multiplient dans un brouillard électromagnétique de plus en plus saturé, » citant pour exemple le « nabaztag », un lapin communicant fonctionnant exclusivement en connexion Wifi.

Agir pour l’Environnement et Priartém précisent qu’elles seront reçues par le cabinet de Roselyne Bachelot-Narquin, la Ministre de la Santé, le 15 janvier prochain. Agir pour l’Environnement et Priartém « exigeront de la part du ministère de la santé des mesures fortes et immédiates visant à interdire la vente des portables explicitement destinés aux enfants. »

Agir pour l’Environnement et Priartém réclameront aussi « une nouvelle fois qu’une grande campagne d’information et de prévention soit menée par le ministère de la santé afin d’inciter les usagers du portable à privilégier autant que possible les lignes fixes, afin de convaincre les parents de ne pas doter leurs enfants de mobiles qu’ils leur soient ou non destinés et, plus généralement, afin de favoriser partout les connexions filaires. »

Agir pour l’Environnement et Priartém précisent aussi que le cabinet du ministère de la santé s’était engagé à agir « rapidement » à l’occasion d’un précédent rendez-vous (le 13 septembre 2007) afin « d’éviter toute nouvelle tentative de commercialisation d’un portable explicitement destiné aux enfants ».

Alors à quand l’interdiction des téléphones portables dans les lieux publics ? Pour janvier 2009 ?