Dans les coulisses de la visite officielle du Guide de la Révolution, Mouammar Kadhafi, à Paris
C’est avec grand plaisir et beaucoup de curiosité que j’ai répondu favorablement à l’invitation émanant des autorités Libyennes afin d’assister à la Conférence de presse de Monsieur Abdel Rahman SHALGHAM, Ministre des Affaires Etrangères de Libye.
Celui-ci nous a proposé lors d’un rendez-vous à 12 h00 ce Vendredi 14 Décembre à l’Hôtel Meurice de répondre à nos questions relatives à la visite officielle et privée du Guide la révolution en France.
Monsieur Abdel Rahman SHALGHAM a participé à cette conférence publique avec beaucoup de calme, de convivialité, d’ouverture d’esprit et même parfois d’humour et a répondu avec clarté à nos interrogations sur le séjour, controversé par certains, de celui qu’on a appelé "Colonel" ou "Mouammar Kadhafi" mais que le ministre s’est contenté de nommer uniquement "le Guide de la révolution".
Monsieur Abdel Rahman SHALGHAM s’est dit très heureux et très fier de cette visite en France et a ironisé sur l’attitude incompréhensible, selon lui, de son homologue français aux affaires étrangères.
Le Ministre s’est félicité des accords et contrats signés lors de ce séjour du chef libyen dans les domaines économiques, humanitaires, agricoles, dans l’Armement et l’Aéronautique.
Il a regretté de ne pas s’entretenir en France avec Bernard Kouchner qu’il avait trouvé "très gentil" il y a quelques semaines à Tripoli lors de sa venue avec le Président français et qu’il ne reconnaît pas dans ses déclarations de ces derniers jours. Il a rajouté qu’il ne connaissait pas Rama Yade et que ses critiques ainsi que celles de Bernard Kouchner étaient des avis privés sans importance et en aucun cas la Voix de la France ou du gouvernement ou président Français.
Monsieur Abdel Rahman SHALGHAM a rappelé que la Libye a toujours eu un rapport privilégier avec la France du temps de Chirac comme maintenant et qu’il avait de nombreux amis socialistes dans notre pays.
Pour ce qui est de l’Affaire des Infirmières bulgares, il a reprécisé que la venue du Guide de Révolution, à Paris n’était pas une "compensation" relative à la libération des otages, que cela n’avait aucun rapport.
Chaque journaliste présent a pu faire son métier en toute liberté de ton, sans aucune censure et dans une ambiance très détendue. Aucun protocole ni service de sécurité et une vraie simplicité dans le mode de communication.
Voilà donc une rencontre qui casse complètement toutes les idées reçues et les a priori en la matière.
Si les libyens sont les diables qu’on décrit parfois, ils sont rudement malins et offrent, en tout cas, un visage d’ange plutôt très fraternel.
Pour ma part j’ai apprécié la démarche d’ouverture de la Libye et ne compte pas leur faire davantage de procès d’intention.
Il y a, certes, de grandes différences de Culture entre la France et la Libye, mais force est de constater que le guide de la révolution a été invité en France de manière officielle et en bonne intelligence.
Si de telles rencontres pouvaient comme l’a dit Monsieur Abdel Rahman SHALGHAM être le gage d’une grande stabilité politique avec le Moyen Orient... j’applaudirai même des deux mains sans aucune réserve.