Promenade envoûtante en Bray

Promenade envoûtante en Bray

Après avoir passé plus d’une douzaine d’heures aux portes de la capitale dans un monde où les rêves deviennent réalité, je décida d’achever cette fin de semaine haute en couleur par un semblant de simplicité. J’avais besoin de noir, de blanc, de poésie, de grisaille, de couleurs passées, de sépia.
Le festival du film de Beauvais-Oise rendant cette année hommage au cinéma belge me fournit cette occasion et par la même me permis de me remémorer quelques souvenirs d’enfance perdus à la frontière franco-belge. Le plat pays tient séance dans l’Oise et a projeté hier soir « Rendez-vous à Bray » d’André Delvaux.

Celui-ci fut le premier cinéaste digne de ce nom de Belgique, véritable ambassadeur de son pays qui compte depuis Belvaux, les frères Dardenne, Jaco Van Dormael, ...

« Rendez-vous à Bray » se déroule en 1917 où un beau et svelte pianiste luxembourgeois se rend chez un ami pilote de guerre français. Julien Eschenbach (Mathieu Carrière) est accueilli à la Fourgeraie par une serveuse aussi mystérieurse qu’envoûtante (Anna Karina) qui semble planer dans la demeure.

Adapté très librement d’une nouvelle de Julien Gracq, « Rendez-vous à Bray » est un hymne à la peinture des grands maîtres flamands où lumières, musiques et cadrage savamment étudiés, plongent les spectateurs entre rêves et réalité, entre fantasmes et réel.

Une oeuvre gothique, ténébreuse et étrange où l’imagination du spectateur est mis à rude épreuve !

André Delvaux sur le web

Visiter le site internet du festival du film de Beauvais