Lettre ouverte à Bernadette Chirac !

Tout le monde écrit à tout le monde. Sans aucun complexe, sans arrière pensée. C’est pourquoi Bernadette permets-moi de solliciter un entretien avec ta charmante personne pour une collaboration que je sais d’avance fructueuse.

En effet, j’ai pu remarquer ton charisme et ton ambition démesurée à vouloir dépasser ton « grand » Jacques. Mais accepte aussi la critique car à mon avis tu t’y prends mal. Déjà commencer par un livre d’entretiens avec Patrick de Carolis c’est bon pour la tranche populiste du 19/20 de France 3 mais c’est largement insuffisant pour racoler dans la case de qui nous intéresse toi et moi c’est à dire le Français moyen : celui qui a le droit de vote et les caractéristiques pour nous faire gagner beaucoup d’argent.

Car tu ne le sais pas encore Bernie mais tu es rock and roll ! Si je t’assure ! C’est dans les pages des inrockuptibles que tu devrais ratisser large. Avec ta frime pincée, ton penchant à un certain dédain quand tu t’adresses à tes interlocuteurs, ta petite veste en jeans signée Gothier et tes bottillons à la Axelle Red, tu as un coté vintage que ne renierait pas mon pote Eudeline. Le tout c’est de trouvé ton colonel Parker. Laissons Claude à son père et viens me trouver dans ma couche. Tout comme ton mari, tu sembles affectionner le style soldatesque, je serais donc ton colonel Parker du vice.

Avec tes connaissances dans les arts z’et lettres, commençons tout de suite par sortir un album de zique. En littérature tu as montré tes limites, je sens que tu dois percer dans la note et l’engagement musicale. Demande donc à Didier Barbelivien de t’écrire des chansons et laisse moi faire le reste. Silvio s’y est mis alors pourquoi pas toi. Vous avez peut être les mêmes idées politiques mais tu as plus de chien que ce bouffi fasciste. Je te vois déjà te déhancher finement sur le pied de micro incitant la salle à reprendre en cœur ta reprise de « born to be Wild ». Sans oublier un duo d’attaque avec Johnny et un second plus tarte mais plus accrocheur pour la ménagère avec le King Belge : Franck Mickael. La réussite aidant nous irons donner des concerts dans ta bonne circonscription de Sarran. La Corrèze t’ouvre les bras Bernadette. Puis la France et enfin le Monde. On s’achemine vers une succès-story. Un papy-boom qui fera regretter aux lâches persifleurs de te traiter comme une vieille rombière au sac bien accroché.

Tu pasticheras John Lennon, tu diras toi aussi à ton public « Vous qui êtes assis aux places les moins chères, tapez dans vos mains. Les autres, secouez vos bijouteries ». Comme il n’y aura pas « d’autres » qui pourront taper dans les mains (car tu dois être en phase avec la politique de ton mari) ce ne seront que des concerts très privées et très chers (on ne va pas s’emmerder avec les classes populaires qui font du bruit et qui ne savent pas écouter les artistes).

Tes récitals resteront dans la mémoire collective au fil des siècles. On fera avec les moyens du bord, les intermittents n’existeront plus et nous utiliseront des bougies pour faire plus classe et illuminer ta face ravagé par l’excitation. Et si jamais tu te choppe un feed-back électrique dans ta Gibson spécial de 1959 on te conduiras à l’hôpital militaire de Cochin parce qu’ailleurs il n’y aura plus de service d’urgence.

Ce qu’il faut absolument-immédiatement c’est que tu reprennes ton nom d’origine : Chodron de Courcel. C’est classe, ça tape. Directement on sait que tu t’adresse à tes fans avec un nom de cet acabit. Je te connais déjà un peu et je te vois sceptique sur une chose : ton physique. Certes tu n’es pas ce qu’on pourrait appeler un canon esthétique moderne dans le style d’une PJ Harvey ou d’une Emilie Simon, mais rien ne dit qu’elles ne deviendront pas comme toi !

Et l’on a déjà vu des volcans éteints rejaillires de milles feux. Janis Joplin non plus n’était pas belle mais quelle carrière. Ton érotisme naturelle devraient faire l’affaire. Repositionne toi dans le split et le flip. Tu inciteras les gens à boire du chocolat chaud devant une bonne flambée et tu pourras proclamer « Je suis plus célèbre que Dieu ».

N’oublie pas que tu as été présidente du Festival International de la Danse. « Move your Body Bernie » comme dirait votre amie Madonna quand elle dépose sa liquette fine sur la tête de ton abruti de conjoint. Ambitionne le mieux pour t’éviter le pire : de continuer par exemple à récolter des piecatres sur la place publique avec ton cerbère judoka.

Et tu veux que je te dises ? Ce qui va arriver, ce que je vois gros comme une troisième présidence gaulliste de ton con-cubain, on ira chercher la main dans la main, ton disque d’or dans une émission spéciale présentée par Michel Drucker.

Elle est pas belle la vie ?