C’est une tâche ambitieuse et difficile, mais si vous vous souvenez de ce qui a été fait aux temps de l’Union soviétique, c’est une tâche que la Russie peut tout à fait accomplir, a déclaré Igor Chevtchouk, le patron de l’avionneur russe Tupolev, au cours du salon aéronautique russe MAKS-2007. Son entreprise a intégré l’United Aviation Corporation mise en place l’année dernière par Vladimir Poutine afin de donner un nouveau souffle à l’aéronautique russe, mise à mal au moment de la désintégration de l’Union soviétique, faute d’investissements dans un secteur où les profits sont loin d’être immédiats. La Russie vise désormais 10% du marché mondial, et en a les capacités, vu l’étendue du territoire et la précarité des infrastructures terrestres, soumises aux rigueurs du climat sibérien. La voie des airs était banale au moment à l’époque socialiste, et peu onéreuse pour ceux qui l’empruntaient. Les avionneurs soviétiques étaient coutumiers des prouesses techniques, du plus gros porteur aux hydravions à réaction, ils n’ont pas seulement œuvré dans pour les commandes de l’armée de l’air, qui vient de fêter son 95^ème anniversaire. Boeing anticipe des investissements de l’ordre de 70 milliards de dollars environ de la part des compagnies aériennes des pays de la CEI, pour acheter plus d’un millier d’avions afin de satisfaire un trafic en croissance, et qui devrait augmenter de 6% par an. Par ailleurs, Tom Enders annonce la participation prévue de la holding EADS au capital de l’UAC, afin d’accéder au développement de l’entreprise qui construit les Sukhoï.