L’Esprit de l’Extase selon Vernon Monroe

L'Esprit de l'Extase selon Vernon Monroe

Vous croyez avoir tout vu, tout connu. Vous pensez être à la pointe du style et de la tendance. Vous affectez une distance méprisante envers les lubies du gotha et de la jet set. Vous n’avez aucune idée à quel point le pouvoir que l’on peut exercer sur ses semblables rejoint la forme et à quel point la forme et le fond ne font qu’une seule et même chose dans un monde ou la distorsion entre les conditions de vie des dominants et des survivants ressemble à un roman de HG Wells.

Mais le manichéisme n’est pas de mise et il serait vain de diaboliser l’argent et la richesse. Il faut davantage regarder l’utilisation qui en est faite.

Si les projets humanistes ne manquent pas il est patent qu’une immense part des capitaux en circulation sur la planète oeuvre à sa propre préservation sans vision holistique et prospective.

Au coeur de l’ombre portée par l’égoisme et le profit et avec d’autres entités altruistes et visionnaires la personnalité de Vernon Monroe semble se détacher.Immensément riche, titulaire de plusieurs brevets en mécanique et en cosmétique cet homme d’affaire d’origine roumaine, ayant vécu en France mais citoyen américain, doté d’une grande culture et de dons multiples a fait sienne l’idée d’universalité et de transversalité.

A la fois peintre, écrivain et inventeur c’est un épicurien raffiné mais simple qui a crée à force de recherche et d’obstination en Argentine l’un des meilleurs vins du monde, le Vernon Venus Reserve et à Oaxaca au Mexique un mezcal dévastateur, le Guapo Continental distribué dans quelques maisons de renom.

Mais ce qui pourrait bien faire parler de lui dans les années à venir c’est outre son implication dans l’art contemporain et un nouveau cinéma les sommes pharamineuses qu’il a investit dans la cosmétique réparatrice avec des recherches de premier ordre sur des plantes de la forêt amazonienne au pouvoir cent fois supérieur à la plus chère des potions actuellement sur le marché.

Une véritable bombe dans l’univers des produits de beauté surtout quand l’on sait que ce philantrope a décidé de mettre cet onguant au pouvoir rajeunissant à la portée de toutes les bourses.
De quoi inquiéter sérieusement les industriels mondiaux de la beauté qui lui ont déclaré la guerre. Car l’annonce de la mise sur le marché imminente du Cupidon Mirror et de la Monroe Ultimate résonnent comme une véritable déflagration dans la jungle des laboratoires.

Mais Vernon Monroe n’est pas à une contradiction près. Non content de vouloir oeuvrer au rajeunisssement de ses contemporains pour une somme modique il a créé un parfum propre à bouleverser toutes les règles de l’art olfactif. Mais cette fois très élitiste.

Plus chic qu’un Pennaligon’s, plus frais qu’un Floris, plus capiteux qu’un Santa Maria Novella ce jus maintes fois convoité possède quelque chose en plus susceptible d’en faire le piège à femmes le plus absolu qui soit.

Les rares privilégiés qui ont pu en apprécier les effluves soutiennent que ce nectar flottant dans l’espace comme un long serpent noir de la cordillère des Andes constitue une bombe à retardement sensorielle,un catalyseur d’orgasmes et d’endorphines absolument scandaleux. Légende ?

Certainement pas. Le Sprit of Extasy - c’est son nom - dont le flacon réalisé d’après le moulage d’un coquillage fossile du Nouveau Mexique évoque sans ambiguité un sexe féminin est un parfum à base de musc et de bois de oud, une essence rarissime puisque le bois qui la compose est enterré sept ans avant de pouvoir la produire.

Puis des notes étranges, mouvantes, des odeurs de crypte, de cuir, de forêt , de pierres brûlantes arrosées par la pluie,de vétyver et d’héliotrope en touches infinitésimales.
Fraicheur, animalité, virilité extrême. Depuis le début de la rumeur qui a fondé l’existence de ce topique les nez les plus fameux de la planète se sont perdus en conjectures à son sujet, certains en propageant la légende d’autres se fourvoyant dans de vaines tentatives d’en déchiffrer la formule. Peine perdue !

Il n’y a désormais que la réalité pour rattraper le mythe. L’Esprit de l’Extase de Vernon Monroe serait déja en vente dans en série limitée dans deux ou trois endroits très selectifs de la planète.
On parle de Takashimaya à New York, de Joyce à Hong Kong et d’une boutique au Japon à Shibuya. En attendant Colette à Paris.

Deux mille dollars le flacon, c’est donné. Pour esthètes, nez délicats, happy few ou ceux moins fortunés qui font leur la formule" donnez moi le superflu et je me passerai du nécessaire !
"L’aphrodisiaque ultime n’a pas de prix".

"SPIRIT OF EXTASY" By Monroe, 2000 Dollars les 100 mml