Devoirs de Vacances

Devoirs de Vacances

Comme prévu, le Parlement est convoqué cet après-midi en session extraordinaire afin de mettre au propre les mesures prônées par le candidat Sarkozy. Plusieurs projets de loi sont dans les cartons : en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, sur la délinquance, sur un service minimum dans les transports publics, autonomie des universités… Le plus gros sera fait avant la session parlementaire ordinaire qui s’ouvre en octobre, à moins que des dossiers urgents ou les débats ne nécessitent un report avant celle-ci. La première journée est consacrée à l’élection du président de l’Assemblée. Bernard Accoyer, investi par l’UMP, devrait d’ailleurs être élu dans un fauteuil. Les chefs des groupes parlementaires ont déjà été élus par leurs pairs, Jean-François Copé pour l’UMP, François Sauvadet pour le Nouveau Centre, et Jean-Marc Ayrault pour le PS, qui a par ailleurs investi Didier Migaud pour présider la commission des Finances. C’est finalement l’esprit de suite et le consensus qui ont prévalu sur les conflits de tendances, et Jean-Marc Ayrault a d’ores et déjà proposé la constitution d’un shadow cabinet dans la logique du bipartisme anglo-saxon. Ça nous promet de belles joutes pour cet été, le gouvernement qui voudrait avancer à marches forcées n’ayant vraisemblablement pas suffisamment potassé ses textes, comme en témoigne la situation délicate de Valérie Pécresse, dont l’examen du projet de loi sur l’autonomie des université a été recalé au prochain Conseil des ministres.

À peine élus, on les convoque en assemblée :
Le chef d’État veut aller vite et en veut tant
Qu’il leur faudra faire un peu plus, tambour battant,
Mais la plupart d’entre eux sera vite accablée…

Tout est prêt sur les bancs pour la danse endiablée
De ces projets de loi qu’on vote en s’exaltant
Mais juste un mois, au rythme odieux de sous-traitant ;
Que feront-ils après si tout est fait d’emblée ?

D’aller à fond la caisse, on risque un accident
Et d’offrir à la rue un débat contendant :
Il faut du temps pour faire accepter des réformes.

Car le tonus qu’on met tout de suite à bâtir
Est ruiné par celui qui n’a pas mis les formes,
Forcément, il l’emploie ensuite à s’en sortir…