Les parents affirment être incapables de contrôler
incessamment leur enfant, surtout avec la
popularisation d’internet. Pourquoi les jeunes
sont-ils attirés par les images excessivement
érotiques ? Que peuvent être les suites de cette
attirance ? Comment doivent agir les parents pour
contrôler le comportement de leur progéniture ?
Pornographie et violence sont-elles liées ? L’attrait
excessif aux images X affecte-t-il l’identité d’un
jeune ados ?

L’accès facile à la pornographie sur Internet pour les
jeunes est l’une des principales inquiétudes des
adultes. Des images X autrefois très difficiles à
obtenir, sont maintenant à la portée d’un simple clic
de souris, notamment avec l’augmentation des sites
érotiques.

La pornographie sur Internet retient l’attention
surtout en raison de ses techniques agressives de
promotion. Homosexualité, sadisme, masochisme,
pédophilie, échangisme, triolisme sont autant de
pratiques sexuelles exposées via les sites hard dont
le but principal est d’attirer le grand public.
Ces sites qui appellent à un libertinage extrême
lèsent profondément la personne, notamment si cette
dernière est en crise d’adolescence. Pourquoi ? Et
bien, l’identité sexuelle du jeune ados est en voie de
construction et la fragilité de son image identitaire,
en cette période, est souvent exposée à des
modifications profondes lorsque l’adolescent est
confronté à des facteurs extérieurs.

Comment ?
Comme toutes les autres dimensions de notre être
psychique, notre identité sexuelle ne nous est pas
donnée d’emblée. Nous sommes sexués dès la naissance,
mais notre expérience en tant qu’être sexué se
développe peu à peu en se transformant d’une époque à
l’autre. Elle est déterminée à partir des expériences
sexuelles vécues et des identifications faites dès
notre jeune âge. Ainsi, une forte exposition à des
images pornographiques qui véhiculent souvent des
idées perverses et violentes est susceptible d’altérée
l’identité de la personne et même de la dévier.

La jeune personne exposée à ces scènes hard sera prise
dans une spirale infernale, particulièrement si ses
repères moraux et sociaux ne sont pas encore acquises.
La pornographie met en cause le caractère de
l’authentique sexualité humaine. Dans la mesure où la
sexualité est considérée comme une recherche
frénétique de jouissance individuelle, plutôt qu’une
expression durable d’amour dans le mariage, la
pornographie apparaîtra comme un facteur capable de
miner la vie familiale dans sa totalité.

La pornographie, non seulement affecte l’identité
sexuelle de la personne, mais est considérée comme un
complice indirecte dans l’incitation à la débauche et
le renforcement de comportements violents à l’encontre
des autres. L’un des messages centraux de la
pornographie et de la violence est le mépris des
autres : considérés comme objets plus que comme
personnes. La pornographie et la violence véhiculée
suppriment, de ce fait, la tendresse et la compassion,
pour faire place à l’indifférence et dans certains cas
à la brutalité.

La pornographie à laquelle nos enfants sont exposée
via le net ou via la télévision est responsable de
différents maux, tels que : l’homosexualité, la
pédophilie, les enlèvements, les agressions physiques
et même les pratiques sexuelles déviantes que certains
partenaires imposent à leurs conjointes.
La pornographie est un fait qui nous touche tous et
dont l’ampleur est alarmante. Pour cela, il est
nécessaire que nous comprenions davantage les effets
nuisibles de ce phénomène en expansion et de la
manière de pouvoir le freiner.
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Les suites de l’attrait excessif aux sites X
Autrefois hors de portée de mains des plus jeunes, le
porno est aujourd’hui largement accessible via les
chaînes câblées, les Dvd ou internet. Les ados sont,
par conséquent de plus en plus nombreux à visionner
des films X. Un tiers des garçons en regarderaient
même régulièrement à l’insu des parents.
Avec l’émergence des chaînes câblées et la
démocratisation d’internet, l’accès aux contenus
pornographiques s’est largement banalisé. Résultat :
les ados y sont de plus en plus confrontés et ceci de
plus en plus jeunes. Quelles peuvent être les
conséquences à long terme de l’attrait excessif à la
pornographie ?

Il existe relativement peu de recherches sur le sujet,
mais plusieurs études récentes montrent que les jeunes
enfants sont troublés quand ils tombent par hasard sur
des sites pornographiques.

Les adolescents, en particulier les garçons, ont
toujours éprouvé une curiosité naturelle pour la
pornographie. La chose n’a rien de nouveau. Ce qui
l’est, par contre, c’est l’accès facile que procure
internet à des contenus sexuels déviants ou violents
qui peuvent avoir une influence sur leur conception
future de la sexualité et des relations humaines.
Des enfants et des ados livrés à eux-mêmes et exposés
à des images atroces qui véhiculent la sexualité sous
ses aspects archaïques, sont confrontés à diverses
sortes de dangers. D’abord, l’identité sexuelle risque
de dévier. Subséquemment, l’adolescent se retrouvera
entraîné dans des relations sexuelles perverses ou
victime de sadiques révélés. Mêmes les adultes
confrontés aux images hard voient leur appétit sexuel
débordé et leur vie intime sera affectée par la
pornographie.

Que l’influence néfaste de la pornographie soit
prouvée ou non, il est clair que nous n’avons pas
envie que les enfants y soient exposés par hasard dès
leur plus jeune âge ou qu’ils développent un appétit
malsain envers elle durant l’adolescence. En
manifestant de l’intérêt pour les activités de ses
enfants, on peut les aider à se protéger. Cependant,
cela ne peut se faire que si l’on accompagne
réellement sa progéniture et qu’on la suit
adéquatement.

L’érotisation de la violence, le danger potentiel

Un des phénomènes alarmant de notre temps est la
diffusion de plus en plus étendue de la pornographie
et de la violence généralisée dans les média. Le
cinéma, la télévision, les vidéocassettes et encore
plus internet offrent souvent des scènes de violence
ou de sexualité permissive qui arrivent au seuil de la
pornographie ou qui sont moralement inacceptables.
Peut-on dire pour autant que ces images transformeront
d’innocents adolescents en bêtes lubriques ?
Existe-t-il un lien entre la pornographie et la
médiatisation croissante des crimes sexuels ? Les
résultats d’une enquête européenne récemment effectuée
peuvent démontrer le lien.

En effet, cette étude souligne un lien étonnant. Le
visionnage de films X est intimement lié à des
conduites à risques : des actes de violence, des
fugues, l’usage de drogues, la consommation d’alcool
et de tabac, mais aussi des tentatives de suicides
plus fréquentes chez les filles et les garçons. Mais
ces données se limitent à la simple constatation d’une
corrélation statistique et ne permettent pas de juger
d’une éventuelle relation de cause à effet.

Quiconque ne peut nier les effets dramatiques de la
violence associée à la pornographie. Les enfants et
les jeunes sont particulièrement vulnérables et
spécialement exposés à en devenir les victimes. La
pornographie et la violence sadique déprécient la
sexualité, pervertissent les relations humaines,
asservissent les individus - en particulier les
enfants et les femmes-, détruisent le mariage et la
vie de famille, inspirent des attitudes anti-sociales
et affaiblissent la fibre morale de la société.
Une fréquente exposition des jeunes enfants au
contexte de violence dans les média peut être
troublante pour ceux-ci, encore incapable de
distinguer nettement entre imagination et réalité.
Successivement, la violence sadique au sein des média
peut conditionner les personnes impressionnables,
surtout les jeunes, au point qu’ils la considèrent
acceptable, normale et digne d’être imitée. Nous nous
retrouverons, par conséquent, face aux crimes liés à
la sexualité, particulièrement les agressions
sexuelles, la pédophilie, les viols et bien d’autres
maux.

La propagation de la pornographie et de la violence
par les média et spécialement par le net porte
atteinte aux personnes et aux sociétés. Elle crée un
problème urgent et exige des réponses réalistes de la
part des individus et des communautés. Il est
indispensable de sauvegarder le droit de chacun, des
familles et de la société, à la vie privée, à la
décence publique et à la protection des valeurs
essentielles de la vie.