Interview : Sonya Heller

Interview : Sonya Heller

Attention talent international !! Je pèse mes mots, Sonya Heller est une artiste tout à fait exceptionnelle et cela transpire dans sa musique et dans ses mots. En témoignent son dernier album - qui est un petit bijou - et cette interview généreuse, simple, tendre et ultra pertinente qu’elle a bien voulu donner pour Le Mague.
Si vous ne la connaissez pas encore vous allez faire une magnifique rencontre musicale... attention Star énorme en puissance !!!
Comme le regretté James brown (excusez du peu) nous on adore cette artiste de coeur !!!

1. Bonjour Sonya, aux Etats-Unis, on vous compare souvent à Joni Mitchell avec une touche d’Annie Lennox et de Suzanne Vega, il y a pire comme comparaisons mais ça fiche pas la pression...

La pression n’existe que si vous essayez d’imiter un autre artiste… Ce qui tend à rechercher la perfection.

Mais si vous êtes inspiré par d’autres artistes et que cela transparaît dans votre travail, vous avez alors ajouté votre personnalité, votre « marque », pour ainsi dire, à la création. Si vous faites cela, il n’y a pas de pression, vous restez fidèle à vous-même. D’autres qui viendront par la suite s’inspireront sans doute de mon travail, du moins on l’espère. Comme quoi, on à tous besoin des autres et il n’y à qu’un seul monde, une seule terre…

2. Comment on pourrait définir les influences réelles de votre Pop/ Folk ?

Ces jours-ci, mes influences sont celles de mes contemporains. Des gens comme Namoli Brennet, Vicki Genfan, Erika Luckett, Pat Wictor, qui vivent tous aux Etats-Unis. Des gens que vous ne connaissez peut-être pas, mais que vous devriez absolument découvrir !
Je pense que John Mayer est un guitariste et un parolier exceptionnellement doué. Il est sans nul doute une vieille âme dans le corps d’un jeune homme. J’adore Seal, Coldplay et James Blunt. Je suis influencée par quiconque m’émeut véritablement. Il y a ce moment où j’entends la phrase magique ou la ligne mélodique qui me transporte et je la chante toute la journée. Et là, c’est gagné, je suis à vous !

3. Lorsqu’on écoute vos chansons, on entre presque en méditation, c’est assez mystique dans l’ensemble mais sans fioritures ni cérémonial...

Merci pour le compliment ! Je compose souvent dans un état méditatif tout en étant pleinement consciente. Je m’assieds tranquillement pendant un moment, je m’ouvre à mes « muses de la composition » et je commence à jouer sans idée particulière. C’est comme ouvrir une porte vers une dimension commune qui est à la fois terrestre et spirituelle. Nombre de mes auditeurs m’ont écrit pour me dire qu’ils se détendent en écoutant mon CD, qu’ils allument des bougies et prennent un bain ou restent assis, la lumière baissée. Bien sûr, j’ai entendu dire d’autres choses que je ne répéterai pas, mais ça arrive aussi…

4. Il y a de nombreuses sonorités Country dans vos chansons, c’est un référent mal connu en France, qu’est-ce qui vous lie à cette musique ?

J’ai une passion pour la musique celtique, le bluegrass et la mountain music américaine qui provient du fin fond des collines des Appalaches. C’est peut-être cette influence que vous entendez, surtout dans certaines de mes chansons composées en accord ouvert de ré, comme « Before the Storm ». Ce sont les motifs monotones et répétitifs qui vous donnent cette sonorité hypnotique proche du bluegrass. Il y a toujours une douce mélancolie dans cette musique. Quelque chose qui résonne complètement en moi.


5. Vous êtes tellement inclassable ce vous n’êtes pas facile à chroniquer, vous échappez aux formats habituels... c’est à la fois une force et une vraie difficulté pour un chroniqueur de musique vous en êtes consciente ?

Oui… et tant mieux !!! C’est un fardeau que je dois malheureusement vous laisser, à vous, mes chers journalistes et distributeurs, et je regrette de vous causer tant de problèmes. J’écris mes chansons comme elles me viennent. (sourire) J’entends tellement de sons et je ressens tout à l’excès. C’est pourquoi il n’est pas étonnant que j’écrive rarement la même chanson deux fois. Je tire, d’ailleurs, mon chapeau au producteur de mon dernier album, Hui Cox, pour ses magnifiques arrangements de chansons très différentes qui font qu’elles s’harmonisent parfaitement ensemble. C’est un talent en soi.

6. Quels sont les 5 mots qui vous définissent le mieux ?

Simple, compliquée, prévisible, imprévisible, insomniaque.

7. Quelle est votre chanson préférée dans l’album, celle qui résonne de manière particulière pour vous ?

« Before the Storm ». J’aime la façon dont les paroles et le rythme s’entrelacent. C’est assez libre, ouvert, ça donne l’illusion de ne pas suivre la forme classique de la composition, tout en ayant une structure définie. Je pense que c’est une chanson très « cool » au sens beatnik du terme. Quand je l’écoute, elle évoque pour moi un petit bar enfumé de Greenwich Village où les gens lisaient de la poésie révolutionnaire dans les années 60.


8. Avec qui rêveriez-vous de faire un duo sur scène ?

A mes débuts, je jouais dans un petit club avec mon groupe à Manhattan. Entre James Brown pour prendre un verre ! Il a aimé notre musique, est monté sur scène pour chanter « Baby, Please » et « I Feel Good ». Vous imaginez ? Il a utilisé mon micro. Je pensais que c’était la chose la plus cool au monde.

Cela dit, aujourd’hui, si j’avais la chance ne serait-ce que d’être sur la même scène que Pete Seeger ou Tony Bennett, je crois que je m’évanouirais Outre leurs talents incomparables, ces artistes ont écrit l’histoire, ce sont des gens engagés... des légendes.

9. Pourra-t-on vous voir en concert en France cette année ?

Oui, nous essayons de monter une tournée pour l’automne 2007 et je serai en France pour une représentation en mai. Entre-temps, je travaille sur un nouveau CD.


10. Les radios se sont vivement intéressées à ce premier album, qu’en ressortez vous ?

Je suis reconnaissante et flattée, bien sûr. Peut-être est-il rafraîchissant pour un DJ de passer de la musique « inclassable », comme vous le disiez plus haut. Imprévisible. Quand une musique donne l’impression d’être sortie d’une usine de production de masse, ça peut être tellement rébarbatif. Je crois aussi que les auditeurs sont devenus beaucoup plus sophistiqués dans leurs goûts et les stations de radio sont obligées de tenir compte de leurs oreilles plus éduquées. Nos fans ont accès comme jamais auparavant à la musique des quatre coins du monde grâce au web et des sites comme Myspace. Ces jours, nous voyageons entre les cultures et les genres en l’espace de millisecondes. Je fais partie de cette vague. Il y a de nouveaux horizons à explorer. C’est peut-être ce que je fais.

11. On m’a parlé d’un nouvel album, purement folk et acoustique, c’est vrai, Sonya ?

Oui… mon concept pour le prochain album est de rassembler des membres de ma famille musicale chez moi dans les montagnes, de passer une semaine ensemble à répéter, manger, boire, prendre le soleil et respirer l’air frais. Puis… à aller en studio avec un véritable son de groupe qui pourrait être le fruit du temps que nous aurons passé ensemble. J’ai essayé de « faire le studio » l’année dernière et ça m’a laissée froide. Faire de la musique vient d’un endroit beaucoup plus profond pour moi et j’ai besoin de le ressentir quand j’enregistre. J’ai donc décidé d’attendre qu’émerge une vibration issue d’amitiés profondes et d’une communauté étroitement liée et j’ai passé l’année dernière à jouer dans les salons de mes amis et à laisser le son s’épanouir organiquement.

12. Je vous laisse le mot de la fin chère Sonya Heller...

Les Français m’ont réservé un accueil tellement chaleureux. Bien que mes paroles ne soient pas comprises de tous, c’est un rappel constant pour moi qu’il y a tant d’autres façons d’apprécier la musique. Le son de la voix, l’attitude, l’harmonie des rythmes. Pas forcément ce que je dis, mais le ton sur lequel je le dis. Ce que nos cœurs perçoivent.

Pour cela, je dis merci aux Français de m’avoir prêté l’oreille et de m’aider à apprécier ma musique de leur point de vue. Un grand merci !

Website : www.sonyaheller.com
My Space : www.myspace.com/sonyaheller
Booking US/Canada : Cheryl Nolan cprashker@aol.com
Europe : Veronique Daffa avd.communication@free.fr


Actu Sonya Heller :

Sur France 2 –DES MOTS DE MINUIT mercredi 2 mai 2007.

Ai SunSide jeudi 3 mai. Sonya Heller vient tout particulièrement, invitée par le magasine GUITARIST qui fête, au Sunside la 200e du magasine.

Au menu une pléiade de groupe amis de la guitare…

Website : www.sonyaheller.com
My Space : www.myspace.com/sonyaheller
Booking US/Canada : Cheryl Nolan cprashker@aol.com
Europe : Veronique Daffa avd.communication@free.fr


Actu Sonya Heller :

Sur France 2 –DES MOTS DE MINUIT mercredi 2 mai 2007.

Ai SunSide jeudi 3 mai. Sonya Heller vient tout particulièrement, invitée par le magasine GUITARIST qui fête, au Sunside la 200e du magasine.

Au menu une pléiade de groupe amis de la guitare…