Jean-Marie LE PEN : Révolution Nationale

Jean-Marie LE PEN : Révolution Nationale

Deux grands thèmes exposés au cours de la convention présidentielle du Front national qui s’est tenue ce week-end à Lille : la majorité invisible et les fameux parrainages nécessaires pour la qualification au scrutin du 22 avril 2007. Si la du capitale du Nord a été choisie pour tenir ce grand raout électoral, c’est que Jean-Marie Le Pen y était arrivé en tête de tous les candidats cinq ans auparavant. Dans cette métropole durement frappée par les restructurations industrielles des années 80’, présentée comme le symbole de la désintégration sociale, il se présente comme le candidat du peuple et de la vie : nous ne devons pas en vouloir aux immigrés de cette politique, les seuls et exclusifs responsables sont les politiciens français, représentés aujourd’hui par les candidats Royal, Sarkozy, Bayrou déguisés en premiers communiants. Persuadé de tracer désormais son sillon dans l’électorat populaire, il affirme aujourd’hui, le premier parti ouvrier de France, c’est le Front national. Prétendant incarner une reconquête économique et sociale, Jean-Marie Le Pen propose un plan Marshall pour les campagnes et une révolution fiscale financés par la préférence nationale pour l’essentiel. Fustigeant le capitalisme financier planétaire, il sera le président qui, en septembre 2007, ira à l’Assemblée générale des Nations Unies proposer l’audace de gérer en commun quatre parties communes de la propriété planétaire : l’eau, l’alimentation, les médicaments de base et l’instruction. Mais cette idée restera lettre morte s’il n’obtient pas les parrainages qu’il convoite : ce que je sais, c’est qu’un certain nombre de maires reçoivent des coups de téléphone de gens qui essaient de les dissuader de signer. Le Front national a décidé de faire une enquête pour remonter les appels et porter plainte. En tout cas, cette posture me rappelle furieusement mon cours d’Histoire de terminale (1914-45).

Pour la vie et le peuple, il veut la reconquête,
Mais il n’est toujours pas pour la faire, au départ :
Les parrains, nous dit-il, sont parfois pris à part,
Ils sont inquiets et ils sont sourds à sa requête…

Pour ses blancs-seings, il est encore en quête,
Quand bien même il en a obtenu la plupart
Mais il croit que quelqu’un veut lui ravir sa part
Et sur les coups de fil, il va faire une enquête.

Parrain n’est pas soutien, rassure à son endroit
Un ministre engagé à droite, et c’est adroit :
Le coup du vingt-et-un avril n’est pas son thème !

C’est vrai, le vieux briscard n’a pas le bon profil
S’il conduit la banlieue à péter le système,
L’espoir qu’il sent percer ne tient plus qu’à un fil.