Au PS, ce que vivent les roses…

Au PS, ce que vivent les roses…

Il en faut, de la bravitude au Parti socialiste, quand on a l’ambition de faire bouger les lignes. Pendant que la prétendante au trône républicain arpente la Grande muraille de Chine, François Hollande développe ses idées en matière fiscale dans une interview qui paraît dans Le Monde, ouvrant une controverse au sein de son camp et des interrogations légitimes au sein du corps électoral. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que la question est au centre de l’action de l’État, qui dispose de deux moyens pour mettre celle-ci en œuvre : l’impôt et l’emprunt. Avec un niveau d’endettement qui fait frémir Bruxelles, il n’est pas question aujourd’hui de songer à la deuxième solution. Nicolas Sarkozy l’a abordée dans son discours d’investiture dimanche, mais d’une façon allégorique, avec des mots qui conviennent au timing de la campagne. Le problème en fait, n’est pas d’évaluer la pression fiscale future, car c’est ce qu’on fera lors des législatives qui suivront l’élection présidentielle. Le problème est que François Hollande est parti trop tôt à l’assaut de sa circonscription corrézienne, et il a ouvert une brèche dans le dispositif de sa compagne, qui s’est trouvée déstabilisée par deux fois ensuite, à propos de l’amnistie et de l’efficacité chinoise en matière de justice pénale. Juste au moment où Nicolas Sarkozy se lance à fond dans la bataille, investi en grande pompe par l’UMP dimanche, faisant le plein des ralliements, le débat participatif de Ségolène Royal a marqué un coup d’arrêt qu’elle espère provisoire, et prévoit de relancer l’offensive avec un discours choc le 11 février.

Elle est en panne au beau milieu de sa campagne
Or, jusqu’ici c’était pourtant très bien parti,
Mais depuis son retour ça tourne au ralenti :
On a voulu trop tôt mettre au frais le champagne.

Le Premier secrétaire a doublé sa compagne,
Dans le journal il a singé le grand mufti :
Est-il sûr d’un succès qui n’est pas garanti ?
La candidate après, s’est retrouvée en pagne !

Puisqu’au parti, on n’a pas tu les appétits
De ceux qui sont un soir redevenus petits,
On ne fait pas fissa pour lui sauver la mise.

Alors le bénéfice est soufflé par le vent,
Ce livre à mettre au net : ta plume, où l’as-tu mise ?
Tous ces projets fameux qu’elle a mis en avant…