On a le sentiment que tous les efforts du gouvernement israélien depuis l’enlèvement du caporal Gilad Shalit au mois de juin dernier au cours d’une opération dans la bande de Gaza sont tournés vers l’objectif de sa libération par les éléments incontrôlés des factions palestiniennes. Ce n’est pas un vain mot de dire que l’État d’Israël a toujours accordé le plus grand prix au moindre de ses ressortissants, et toute sa récente histoire fait état d’exemples similaires. On dirait même que l’ensemble des questions qui lui sont posées sont intimement liées au sort d’un seul, ou que celui de la communauté tout entière ne saurait être préservée s’il fallait abandonner, ne serait-ce qu’une âme. Au cours de l’offensive de Tsahal au Liban, les pourparlers avec les autorités égyptiennes n’ont pas cessé, et tout récemment, Ehoud Olmert s’est secrètement concerté avec Mahmoud Abbas pour que l’Égypte livre des armes à ses partisans dans le secteur de Gaza, une opération révélée jeudi par le quotidien local Haaretz. Par ailleurs, il se prépare à libérer un grand nombre de prisonniers palestiniens pour le début de l’année pour satisfaire à la principale revendication des auteurs du rapt, et offrir certains gages au Hamas qui doit se préparer à un nouveau scrutin populaire dans de bien plus mauvaises conditions depuis que l’administration locale n’est plus financée. Pour autant, les fondamentaux de la politique israélienne demeurent à l’ordre du jour, puisque le ministre de la Défense, Amir Péretz, a adopté un projet visant à la construction d’une trentaine de logements dans la vallée du Jourdain mardi 26 décembre, et le lendemain, l’armée a reçu des instructions pour agir localement contre les cellules qui tirent des roquettes, a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre. Il est de plus en plus probable que tous ces efforts soient bientôt couronnés de succès : le chef de la diplomatie égyptienne a indiqué jeudi au cours d’une conférence de presse à propos du caporal Shalit nous sommes sûrs qu’il est toujours vivant et un peu plus tard, j’espère et je crois qu’il sera relâché.