Une gendarmette de choc et de charme

Une gendarmette de choc et de charme

Enfin un peu de fraîcheur dans ce monde de brutes épaisses moyenâgeuses.

Isabelle Guion de Méritens est la première "femme gendarme" à passer dans le corps des officiers supérieurs, avec le grade de Colonelle.

Elle est Chef d’Etat-Major et Commandante en second de l’Ecole des Sous-Officiers de la Gendarmerie de Chaumont (52). Elle vient de renforcer les rangs des Officiers féminins qui sont maintenant au nombre de 188. La gendarmerie compte également 7244 Sous-Officiers femmes, ce qui porte le pourcentage à environ 13% de l’effectif global.

Des progrès restent à faire dans cette Noble Arme qu’est la Gendarmerie et qui se réveille enfin. Il était grand temps !

Isabelle a 44 ans, est mariée à un Colonel de Gendarmerie qui commande le Groupement de la Haute-Marne et a deux enfants. De formation Saint Cyrienne, elle rejoint la Gendarmerie en 1987. La "belle" est également parachutiste, Chevalier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite, et a servi d’abord au 1er groupement blindé à Versailles-Satory, puis à l’école des gendarmes de Montluçon, avant de se retrouver à la tête de la Compagnie de Montmorency (95) où elle exerce ses compétences dans le domaine judiciaire en étant confrontée aux crimes et délits les plus variés. Vient ensuite la période administrative qui se termine au sein de l’Inspection Générale des Armées. Elle rejoint Chaumont en 2004.

La Gendarmerie est une "vieille dame" âgée de 700 ans et il fallait la bousculer un peu, en changeant les personnes affectées à des postes clés... c’est maintenant chose faite car les mentalités évoluent à la vitesse d’un "paresseux" qui se déplace de branche en branche, en prenant tout son temps... Un peu de coquetterie, de grâce et d’intelligence féminine chez les "bleus", cela ne peut être que positif, mais l’accouchement s’est avéré pénible et douloureux. Sainte Geneviève, qui est la patronne des "cognes" et qui avait sauvé Paris, doit être fière d’être aussi dignement représentée.

La prochaine étape à franchir, pour la Gendarmerie, est l’acceptation de la mise en place d’une délégation syndicale autonome et apolitique qui permettrait la fin des "abus de pouvoir" de la hiérarchie gendarmique qui a tendance à prendre l’ensemble de ses Sous-Officiers pour un gigantesque "room service" corvéable à merci... mais ne rêvons pas, ce n’est pas pour 2007 !