Les Enfants de Décembre

Les Enfants de Décembre

À quatre jours de noël, c’est un nouveau drame de la violence scolaire qui s’est produit jeudi au collège Albert-Camus de Meaux. À l’issue d’un cours d’éducation physique, à midi vingt, un enfant de sixième est pris à partie par des camarades alors que le reste de la classe se dirigeait vers les vestiaires. Il est roué de coups et tombe rapidement en syncope. Averti, le professeur retourne sur le terrain, mais trop tard pour intervenir. Il avertit immédiatement les secours, qui constatent le décès de l’enfant de 12 ans, fils du gardien du collège. Un garçon et une fille sont emmenés par la police qui les retient pour les interroger sur les motifs et les circonstances de l’altercation. Maire de Meaux, Jean-François Copé se dit bouleversé par cette affaire et a fait part de toute sa compassion à la famille de la jeune victime, mais déjà des voix s’élèvent pour affirmer que cette funeste histoire est la conséquence d’un gros problème de vigilance et d’encadrement, selon M. Hamana, le président de la fédération FCPE de parents d’élèves, tandis que des représentants du syndicat FSU de l’enseignement ont rapporté que les problèmes de cette nature étaient récurrents dans cet établissement, et que son chef avait déjà demandé aux enseignants de ne pas en faire état à la presse.

C’est un drame à nouveau et ça se passe à Meaux,
Un enfant est battu à mort dans son collège ;
Cette année, on a vu un sacré florilège
De la brutalité par-dessus tous les maux.

On sent qu’on a porté sur les fonds baptismaux
La guerre au sein du corps social, noir sortilège
Dans un monde affaibli où tout est sacrilège :
Le progrès a produit des effets anormaux.

Au tribun, on dénie à tout le moins l’insulte,
Toujours avant d’agir, il faut qu’on se consulte
Mais la catastrophe est bien souvent tout près.

Là tout va de travers, mais qui est responsable ?
On le sait bien, personne au fond n’a fait exprès
Mais c’est normal depuis qu’on bâtit sur du sable.