Réactionnaire ou dérive féministe ?

Réactionnaire ou dérive féministe ?

Je suis assez étonné que des personnes qui luttent à juste titre contre les discriminations et qui veulent défendre la démocratie emploient parfois des méthodes qui ressemblent trop à des méthodes staliniennes. Celles-ci consistent à condamner un livre pour propos réactionnaires en ne l’ayant que feuilleté ou en ayant regardé que le titre.

Ensuite, parce qu’on l’a condamné, sans que, bien sur, l’auteur ait pu s’expliquer, on le met à l’écart et on évite ainsi le débat (pourtant nécessaire sur un sujet où personne ne peut prétendre détenir la vérité). Je viens ainsi d’être écarté plusieurs fois de manifestations autour du livre pour « propos réactionnaires ».

Si j’admet tout à fait que ne pas être invité n’est pas le goulag et que l’on peut très bien ne pas aimer mon livre, j’aurais apprécié que l’on fasse preuve d’un plus grand esprit d’ouverture et de dialogue. De plus, ces personnes, en agissant ainsi, ne me donnent-elles pas pourtant raison quand je dénonce le fait que la vision du monde que j’appelle « féministe » (elle s’est opposée de façon radicale à la société patriarcale traditionnelle tyrannique et machiste et nous a amené la démocratie), a tendance à devenir aujourd’hui une idéologie « féministe » qui connaît des dérives ? En effet, le propre d’une idéologie n’est-il pas de ne pas concevoir qu’elle puisse connaître des dérives et de ne pas supporter que l’on puisse avoir une position différente ? N’est-ce pas déjà une dérive ?

Mon essai n’est pas polémique mais invite à la réflexion. Le titre : « Le féminisme et ses dérives » peut, certes, faire réagir et induire en erreur un lecteur trop pressé. Celui-ci croira peut-être trouver dans l’ouvrage des propos réactionnaires.

Pourtant, le sous-titre du livre : « du mâle dominant au père contesté » et le titre de la dernière partie : « changer de direction sans retour en arrière », paraissent assez explicites. Si réagir contre des dérives signifie être réactionnaire, je suis réactionnaire comme je l’espère beaucoup le sont.

Mais il me semble qu’être réactionnaire c’est réagir contre des mesures progressistes pour revenir en arrière à des méthodes qui ne sont pas démocratiques.

Dans mon essai j’examine des dérives afin d’essayer de les éviter et pouvoir aller de l’avant.

Est-il réactionnaire (ou peut-être trop utopique) de croire qu’après la crise de société que nous traversons et que l’on peut assimiler à une crise d’adolescence, l’humanité puisse avoir le projet de cheminer vers un monde plus adulte ?

Jean GABARD auteur de : « Le féminisme et ses dérives. Du mâle dominant au père contesté ». (Les Editions de Paris, mai 2006.)

Jean Gabard sur le Net

Jean GABARD auteur de : « Le féminisme et ses dérives. Du mâle dominant au père contesté ». (Les Editions de Paris, mai 2006.)

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