Son petit livre vert clair apparaît donc comme un guide ouvert, profondément humain et malin, rempli d’anecdotes truculentes et décalées qui émanent d’un esprit libre à qui l’on donne sans hésiter les 10 euros que coûtent l’achat de son livre pour qu’elle nous serve de guide particulier dans les rues de cet arrondissement mythique.

Virginie François nous raconte la balade d’une provinciale à Paris avec un grand sens de l’a propos, beaucoup d’humour et de professionnalisme. Du coup, son livre est une petite mine d’infos pratiques et historiques qui enchantera aussi bien les parisiens que les touristes ou les promeneurs occasionnels dans ce monde dans le monde qu’est St-Germain.

Carnet d’adresses de premier choix et réflexions journalistiques et littéraires, tout est évoqué dans ce livre pertinent et impertinent qu’on peut mettre dans sa poche et sortir en cas de défaillance in situ.

Virginie François réussit son pari ; nous faire partager son St-Germain sans aigreur ni caricature. Vous apprendrez une multitude de choses, notamment ce que veut dire "Germanopractin", terme que Frédéric Beigbeder utilise à loisir et qui est particulièrement adapté à l’endroit où s’exposent Grasset, Flammarion, Michalon, Le Rocher et tant d’autres maisons d’édition.

Par ce subtil prétexte littéraire, Virginie François nous parle avec passion et intelligence d’un endroit qui a fait du Café de Flore ou des Deux Magots ses figures de proue. Un livre original, attachant et bien pensé.

Bon voyage dans ce paradoxe géographique à la fois tout petit en taille et si important dans l’histoire de Paris, qu’elle soit littéraire ou sociale.

Un petit bouquin qui, en tout cas, vous réconciliera avec St-Germain, c’est certain et vous donnera envie d’aller côtoyer le people, l’écrivain et l’âme de ces rues chères à notre patrimoine culturel.

"Saint-Germain des Près, une provinciale raconte", Virginie François, Chiflet & Cie, 10 euros.