Le 8 février dernier, Charlie Hebdo avait en effet publié les caricatures néerlandaises qui avaient soulevé une vague d’obscurantisme à travers le monde, et surtout au pays de la séparation de l’église et de l’Etat, en laissant croire à certains députés UMP qu’il est intelligent de pénaliser le « blasphème ». A l’époque, les recours en référé de certains philanthropes comme les Frères Musulmans avaient été déboutés. Cependant, tels Terminator, les Inquisiteurs du 21° siècle se promirent de revenir. C’est chose faite.

Assimilant caricature anti-intégrisme à racisme religieux, la GMP attaque également la couverture du Charlie Hebdo du 8 février, dessinée par Cabu (un raciste notoire, n’est-ce pas ?) représentant un Mahomet éploré sous le titre « Mahomet débordé par les intégristes » avec la légende « C’est dur d’être aimé par des cons ».

Il est donc défendu, selon la GMP, de traiter les intégristes de « cons » au motif qu’intégriste serait une religion. Donc on ne peut plus traiter les franquistes de « cons » car ont ne traite pas de « cons » les catholiques... ni Bush d’ailleurs (car il aime Dieu lui aussi), ni ceux qui brûlèrent des Protestants, ni les César, les croisés, et surtout pas les terroristes. Et tant pis si intégrisme et Islam n’ont rien à voir.

Dans un hors-série consacré au blasphème, Charlie Hebdo explique très bien quelles sont les origines de ces mouvements de répression dans l’histoire comme dans l’actualité, quelles en sont les motivations réelles et les mécanismes, et pourquoi ces intégristes justement veulent confondre en une même chose religion, géopolitique, libertés individuelles et collectives. C’est pourquoi il est important aujourd’hui de se mobiliser contre cet attentat judiciaire à la Liberté, qui est un bien universel, et, n’en déplaise aux sectateurs, est nécessaire à la Foi sincère.

On ne doute pas de l’issue républicaine de cette procédure, pas même les plaignants, dont la seule motivation est la publicité et l’usure des démocrates. Il faut donc contrer la publicité de l’oppression et agir en faveur des libertés, de nos libertés. Ce mercredi 26 juillet, achetons massivement Charlie Hebdo, ne nous laissons pas déborder par l’usure, c’est à nous de déborder cent fois la répression.

Faites circuler le mot d’ordre, sur Internet, auprès de vous, et soyons des centaines de milliers, mercredi, à défendre le slogan de cet autre symbole de Résistance, le Canard Enchaîné : « la liberté de la presse ne s’use que quand on ne s’en sert pas. »