Je m’étais faite toute belle et tout le monde me disait "bonjour", sauf Villepin qui est passé à un mètre de moi en m’ignorant royalement... Remarquez que moi, je l’ai vu, il dépasse les journalistes d’une tête et ses cheveux blancs flashent sur sa peau ultra bronzée (je me demande quand il prend le temps de se faire des UV celui-là).
Outre ces considérations politiques, j’ai eu le plaisir de voir que même Mickey bandait pour moi. Côté "sexe" on est servi : une jeune femme en bas résille mangeait du pain jambes écartées en défendant sa pitance à coup de scie sur les doigts. Le pain géant, cuit dans le four à céramique des beaux arts a été englouti avant vingt heures. Je me demande néanmoins si la demoiselle va devoir manger ainsi pendant vingt jours, auquel cas il me semble qu’elle devra changer de tenue. J’ai réussi à chipper un bout du pain sans me faire taper dessus mais il n’était pas très cuit.
- La fille à la scie
Dans l’ensemble, je ne vous apprendrai rien en vous informant que c’est une exposition sur l’Art contemporain. Par contre, vous ne savez pas encore qu’elle est très inégale, et que si beaucoup de projets me semblent, disons, peu intéressants pour les moins de 18 ans, beaucoup le sont également pour les majeurs, comme ces grandes toiles blanches exposées au mur (on me dira que je ne comprends rien à l’Art moderne et je répondrai que c’est vrai).
Quoiqu’il ne s’agisse pas de l’expérience la plus novatrice du siècle, j’ai beaucoup aimé le projet un nous qui sera un genre de laboratoire d’expérimentation artistique collectivo-individualiste.
Bref un concept un peu intello mais sympathique dans sa multiplicité.
- Une chanteuse
L’exposition du grand palais est largement sonore. Je commence par le "dip" constitué d’une salle verte et d’une rouge (je suis "exposée" dans la verte) qui sont des lieux d’écoute d’histoires : les miennes mais aussi celles du liseur que j’apprécie, celles de Natachaï et de repodeur que je connais moins, mais c’est une belle occasion de les découvrir.
- Le dipcast... Où je suis
Il y avait parfois des vraies chanteuses mais à défaut d’une vraie chorale, des téléviseurs en constituaient une, un peu cacophonique parfois.
- Chorale télévisée
Au final, j’y suis restée trois heures, j’avais eu la très mauvaise idée de mettre des chaussures à talons et, alors prévoyez-le lors de votre visite de l’exposition : le grand palais, c’est grand, surtout qu’il y a plein d’escaliers et que l’on marche tout le temps : tant pis pour l’esthétique, choisissez le pratique !