Retour ciné des « bronzés » : Amis pour le fric

Retour ciné des « bronzés » : Amis pour le fric

« Les bronzés » reviennent au Cinéma le 1 er février 2006. Si vous ne le savez
pas encore c’est que vous êtes sourd, muet, aveugle, enfermé dans une cave
par un pédophile, que vous habitez Mars ou que vous êtes décédé. Le Buzz est
partout, à la télé, sur le net, dans les magazines papiers, dans les
quotidiens, les hebdomadaires. Un matraquage pénible et indécent qui va manger
la place des bons films indépendants, des artisans du cinéma, des
réalisateurs et producteurs sans le sou en ce début d’année prochaine.

Tous les bronzés seront là, (mais pas tous ceux du Splendid car Anémone et d’autres purs ont préféré de pas participé au carnage) car les business men et girls splendides ne manqueraient leur
cachet pour rien au monde, ils sont dans les starting blocs, du succès
d’audience dépend l’achat d’une quatrième maison secondaire, d’un nouveau
bateau, d’un hélicoptère, d’achats d’appartements au Brésil et d’un bon
paquet de pépètes pour leurs vieux jours, ceux de leurs enfants et peut-être même de leur
petits enfants en cas de RE-triomphe sur le tard.

C’est drôle que finalement le spectacle le plus franchouillard du Septième
art « Les bronzés » soit la couleur grise qui succède presque médiatiquement
aux feux de voitures de banlieue et au dénigrement de certaines races
stigmatisées ces derniers temps. Hasard ou cynisme à la française ?

L’épisode trois « Amis pour la vie » et pour l’envie de se retrouver et de
faire un bon investissement a du être un casse tête d’ego. On imagine bien
les tractations énormes entre les membres de l’ex groupe de saltimbanques
devenus millionnaires et ayant bien l’intention de tirer la couverture sur
leur petite personne.

A première vue, les bronzés ont a mal vieilli, ça va être aussi naze et daté
que lorsque « les trois hommes et un couffin » s’étaient retrouvés 20 ans
après, une catastrophe scénaristique pas drôle.

Imaginez Madame Clavier avec des seins siliconés, Michel Blanc avec des
perruques hypes et Lhermitte toujours aussi mauvais acteur mais en vieux
beau redondant. L’horreur, aucun trentenaire à l’esprit un peu critique ne
va débourser un centime pour voir ça, pis encore nos jeunes adolescents vont
trouver cela ringard et poussiéreux face à leur « Brice de Nice ».

Un buzz c’est bien mais ça marche rarement comme on l’a prévu. La preuve
trois mois avant la sortie des Bronzés III on en a déjà marre de la
promo, on a envie de fuir la France pour aller voir à l’étranger des films
français non markétés et audacieux dans des petites salles.

C’est le retour de la beaufitude, Balasko et ses amis riches se sont sans
doute bien amusés à se faire croire qu’ils étaient encore potes et pas
bouffés par des querelles mégalos et narcissiques mais nous on a déjà des
doutes. Le splendide c’était sympa il y a 25 ans mais le monde a changé,
désormais y’a « Les choristes » qui caracolent en tête et on n’est pas près
d’y retrouver une vieille vedette issue du Café-Théâtre de la gare. Ah si ? Merde...
quelle mafia alors ces comédiens !! Allez place aux jeunes !!!

Fuyons Popeye, Jérôme, Bernard, Nathalie, Gigi, Jean-Claude Dusse et les autres. Il y va de notre intégrité artistique.

Les bronzés III, Patrice Leconte, sortie le 1er Février 2006 dans tous les "bonnes" salles

Les bronzés III

Les bronzés III