Ma nouvelle Femme de Ménage : Emilie de la StarAc’ 5

Ma nouvelle Femme de Ménage : Emilie de la StarAc' 5

Quelle vacherie ! Cette année je m’étais promis de ne pas regarder la StarAc’ et de me concentrer sur le dernier album d’Arthur H. intitulé « Adieu Tristesse » qui semblait bien coller à mes bonnes résolutions de boycotte. Cela me permettait surtout d’écouter de la bonne musique et de ne pas dégoiser sur les participants du grand Barnum de TF1. J’ai eu assez d’emmerdes avec le Petit Gregory l’année dernière pour éviter toute parole déplacée.

Seulement voilà, un de mes bons amis : Olivier.P pour ne pas le nommer me dit « putain pierre, mate le prime le vendredi y a de la pouf’ ». Pour tout vous dire je fais toujours confiance aux philosophes dans son genre. S’il me dit « banco coco c’est de la bonne » je m’en mets plein les narines. Cette saison je suis vierge ! Je ne connais personne, nawak, nobody. Je pourrais même pas vous expliquer qui fait quoi et avec qui.

Alors j’allume ma télévision et profite du spectacle. Ils arrivent les babies stars dans une pluie d’étoile. Ce que je remarque aussi sec c’est que le « jury » se dandine plus que moi, eux semblent apprécier (c’est normal ils sont payés pour faire les sympas, les concernés alors que moi je suis plutôt dans la position du cocu qui doit raquer dans tous les sens). Il n’est pas 21 h et ma fille me demande si à Noël elle pourra avoir un Karaoké « star ». Là je suis vénère, je lui avait proposé de m’accompagner au concert de Dionysos et elle avait refusé prétextant que j’avais des goûts de merde. Par acte de répression je coupe le son et je lui dis d’aller au lit.

Avec mes relations dans le milieu je me dresse un petit tableau de celles qui pourraient finir en interview dans mon bed. Mon conseiller artistique (le fameux Olivier P.) m’avait briefé sur Maud, une petite Lolita qui chantait comme une casserole mais dont l’important n’était pas là. Effectivement en la voyant je m’imagine chez Nabucodonokov, mais tout s’effondre rapidement lorsqu’un reportage montre la friponne maquée avec un certain Jérémy. Un ex à Pascal Sevran. Dans les hautes sphères de l’émission on dit qu’il est à voile et à vapeur mais que pour se garer les miches d’une élimination trop rapide il s’est inventé une idylle sans danger. Belle mentalité le gars. Faudrait lui dire qu’elle va aller de déceptions en déceptions avec ce genre de chèvre. Ma compagne me rappelle combien cela pourrait me coûter un adultère avec une mineure. Alors je raye son blaze sur mon carton d’invitation à ma lubricité.

Magalie me plaît bien mais c’est mon coté gros dégueulasse qui ressurgit. Elle aussi n’est pas majeure. On se demande où passent leurs vraies études. Ce n’est pas avec un trimestre au château qu’ils vont gagner leur bac français. T’iras pas loin à l’oral si tu commences une chorégraphie de Camel Ouali. Ce sont sûrement des gosses de la DASS, on n’imagine pas des parents responsables et intelligents qui donneraient l’autorisation à leurs enfants de participer à ce carnaval. Si c’est bien de l’assistance publique qu’ils sortent cela sera moins terrible : être abandonné une nouvelle fois c’est déjà connaître le pire.

J’apprends que deux jumelles sont passées à l’as. Dommage. Elles comptaient pour une et faisaient tout ensemble ! Laure, Chloé, Jill (de Binche ?) déjà installées dans l’Inter marché de Poitiers pour la semaine « tout à 1 euro ».

Voilà Ely, elle est majeure mais canadienne. Autant dire que c’est pire que tout. Franchement faire un si long voyage pour se retrouver dans la cuisine avec le loucheur tendance rock, l’alibi artistique, je ne vois pas l’intérêt. Pendant que lui me rappelle Dalida, elle me rappelle Roch Voisine : impossible de fantasmer sur sa plastique. Alexia vient de la Seyne sur Mer et je serais trop content de lui proposer de couler à pique dans la Seine parisienne ou de se perdre dans l’Atlantique sud. Lui reste qu’à retrouver Moïse dans la mer rouge de honte.

J’entends le grec qui m’explique l’arrivé prochaine d’Arno. Je me demande bien ce que mon belge préféré vient foutre dans ce souk. En le voyant je trouve qu’il a bien changé. Je ne sais pas si c’est l’effet de la 1664 sur mon organisme mais celui que je vois il a pas l’air frais. Il tremble comme mon ours en pluche venu de Bruxelles mais c’est cet Arno là, c’est pas par manque de liquide dans le sang, c’est l’émotion. On raconte qu’il est presque sorti du pipi au lit et que bientôt à force de crapahuter dans les arbres il va devenir un homme.

La coupure pub me ronge le sang. Il ne me reste qu’Emilie. Une bande annonce explique qu’elle aurait un balai dans le cul et qu’il faudrait l’ôter pour qu’elle soit heureuse. Sacré teaser. Effectivement, une étude de son cas sous forme de vidéo bien calibrée vient stopper mes dispositions à acheter du coca. Ce fameux balai apparemment la rend malade. Elle pleure sur toutes les épaules comme quoi cet ustensile n’est pas bien placé et qu’elle va tout faire pour l’enlever. On connaît des vicieuses qui seraient toute choses d’avoir cet appendice. Pas elle. C’est une sérieuse. Conservatoire avec un violon sous le bras. Je comprends son désarrois, déjà avec un violon sous la viande ça doit pas être facile d’utiliser l’archet mais cumuler les inconvénients avec un balais, question son c’est plutôt limité.

Alors je sais pas qui lui a donné l’idée mais elle interprète « Etienne » de Guesh Patty. Quand elle susurre d’une voix sensuelle « Etienne, Etienne, Etienne, tiens le bien » on se dit qu’elle sait pas ce qu’elle veut. Un coup il est de trop, le lendemain elle veut le garder. La friponne n’en finit plus d’extérioriser son malaise notamment par « Affolé, affolant, il glisse comme un gant ». C’est de l’exorcisme en plein direct. Gérard Louvin vient de frapper un grand coup sur la table. On n’est pas du tout dans un rôle de composition avec cette chanson pour Emilie. Le vécu se fait ressentir, tenez, comme si on n’en avait pas assez, elle précise « Alléché, mal léché, Accolés tout collés, Très alanguie, je me sens étourdie, Toute alourdie ». On le serait à moins ma chérie !

Moi cette fille me fait peur. Je voulais de la pouffiasse facile, pas de la névropathe. Même mon amie Brigitte Fontaine en face elle ne tient pas la folie. En même temps on peut pas la laisser dans cet état là. Je serai même prêt à voter pour elle. On demanderait à Catherine Lara des trucs pour qu’elle le vive mieux. Bref, je vais bien porter mon choix sur cette coquine. En plus un balai dans le cul c’est tout bénéf pour le ménage.