BUZY : Borderlove
De Buzy on pourrait parler des années 80, de Gainsbourg, de la New-Wave et du rêve qui coule dans les gouttières parisiennes, de la fâcherie avec un Ulysse qui aurait vieillis alors qu’elle, la bougresse, serait restée cette Pénélope cheveux en pétard et écorché vive. Ce serait tout aussi simple de relater ses histoires de la faim qui justifie les moyens au bord de l’an 2000 via la vie d’une artiste déboussolée.
Seulement voilà, tout ça, elle nous l’a déjà rappelé dans son auto-biographie ‘Engrenage’. Dans cette chronique nous n’iront pas chercher les excuses, le revival eighties, car cela n’aurait pas grand chose à voir avec ce come-back inespéré et magistral.
Il y a donc eu beaucoup histoires avant ce « Borderlove » qui ont fait de Buzy ce qu’elle est a l’heure actuelle, certainement trop de cigarettes qui ont rendu sa voix androgyne (proche de Dani) et une complicité avec Alice Botté comme il y a eu celle de Daniel Darc et de Frédéric Lo. C’est marrant du reste de voir que le Darc (autre retour classieux) l’accompagne sur un superbe duo « Comme des papillons »au titre évaporé et aux voix tendu de 2 survivants de l’apocalypse.
Certains trouveront dans cet album des perles rock aux guitares sales comme sur « Stratégie de la Solitude », du glam rock dandy sur « Décadent » racontant la quarantaine frémissante d’une chanteuse fièrement frimes et enfin des balades câlines via « Je suis un Arbre » ou « Lequel des Deux ». C’est donc le disque personnelle d’une quadra sexe comme jamais. Depuis « Dyslexique » elle a donc eu le temps de remettre ses idées à l’endroits, ses mots de travers et sa personnalité d’équerre avec un public qui viendra c’est certain avouer qu’il l’aime comme jamais.
BUZY, Borderlove, Night and Day