David Abiker et moi
Depuis quelques mois je suis obsédé par cela. C’est devenu quelque chose de récurrent et de délicieusement, dangereusement pervers et confus en moi. Un sentiment comparable à de l’amour/haine, mêlé à beaucoup d’excitation. Un trouble, que j’ai le plus grand mal à définir exactement. Je suis comme un adolescent pré-pubaire qui attend une lettre de réponse d’un courrier de fan. Oui, je l’avoue piteusement... si j’existe, si j’existe c’est d’être "davidien".
J’y pense matin et soir et je n’arrête pas de bassiner mon entourage avec cela. C’est un drôle de truc, j’ai l’impression que toute ma vie va en dépendre. J’ai même perdu mon naturel, avant je surfais machinalement, j’alimentais mes blogs avec une douce folie libertaire sans rien craindre des conséquences de mes mots fixés sur la toile. Mais depuis qu’il rôde avec sa
souris, son petit mac (car il n’a pas une tête d’utilisateur malhonnête de PC) et son œil acéré, je me méfie, j’ai peur de lui déplaire, de ne pas entrer dans ses quotas, d’être à côté de son esprit vif et à l’affût du plus intéressant du Net. De ne pas rentrer dans les idéologies qu’il affectionne, d’être trop à gauche, pas assez à droite ou l’inverse.
Je vendrai ma mère, je louerai ma cousine (surtout celle qui a de gros seins), je lirai "Télérama", je m’abonnerai à la CAMIF, je dirai du mal de Juppé pour qu’enfin il me remarque, qu’il me consacre un interligne dans une
de ses chroniques, une chronique entière ou, soyons fous, qu’il convainque Daniel One (Schneidermann) de m’inviter à « Arrêt sur images ». Je sais je rêve, j’échafaude des plans sur la Comète de « allezzzzzzzzzzzzz ! », je crois au Père Noël, mais c’est si bon d’imaginer que l’on a un peu d’importance auprès des gens qu’on aime et qu’on admire tant.
Si j’agite le Web depuis 1998, si j’ai créé le concept d’e-terviews, si j’ai envoyé et reçu des millions d’e-mails, si je fais des collages, si j’ai fondé Le Mague, si j’ai eu une page en 2003 dans Libération, si j’ai couché avec X et si je me suis fait sucé par Y, si j’ai écrit des conneries sur Bertrand Cantat, Marc-Olivier Fogiel, si j’ai attaqué et dénoncé les fachos du net, si j’ai été traîné devant les tribunaux de France et de Navarre, si j’ai trahi de fidèles amis, si j’ai écrit sur tout et n’importe quoi......... c’était
simplement pour briller à ses yeux, pour qu’il me remarque ENFIN... Je ne veux plus être, pour lui, un internaute anonyme parmi les millions de pages de la Blogosphère.
Alors maintenant, je le dis et je le crie sur tous les toits, reliés par l’ASDL, le câble ou le WIFI, je prie et supplie qui-de-droit d’interférer auprès de lui, d’utiliser n’importe quel subterfuge pour qu’il m’écrive, qu’il me cite, qu’il dise du bien ou du mal de moi dans un couloir de France 5 ou de Radio France. N’importe quoi suffirait à mon bonheur, même une insulte ou un cassage en règle.
OUI JE VEUX ÊTRE CHRONIQUÉ PAR DAVID ABIKER, siouplaît, faites cela pour moi, mes parents, pour « biscote » le poisson rouge de ma fille Emma.
Merci d’avance David.
David Abiker sur le net
Big Bang Blog
Et à la Radio dans "Blogs à part" sur France Inter.
A paraître : "Le musée de l’homme", David Abiker, Michalon
Lire la chronique de Fv de ce livre
David Abiker sur le net
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A paraître : "Le musée de l’homme", David Abiker, Michalon
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